Pour la responsable Immigration de l'UGT à Alicante, Sandra Díez, il n'y a pas d'explication claire pour ce changement de tendance. Toutefois, le plan de retour volontaire du gouvernement espagnol pourrait être à l'origine du phénomène. Beaucoup de femmes latino-américaines étaient actives dans les emplois domestiques dans la province d'Alicante selon l'UGT. Mais avec un conjoint chef de famille ayant perdu son travail dans la construction à cause de la récession économique, leurs revenus sont devenus insuffisants pour payer l'hypothèque et s'occuper de la famille. Ainsi elles ont adhéré massivement au plan de retour volontaire du gouvernement Zapatero.
Le syndicat des travailleurs souligne que l'emploi domestique pour les immigrantes est « un secteur de passage, il n'est pas envisagé comme un travail permanent ». Le secteur concentre des personnes extra communautaires (hors Union européenne UE) surtout depuis l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'UE. D'une manière générale, l'UGT rapporte enfin que malgré l'amélioration de la situation administrative, une travailleuse immigrée sur trois dans le domaine est toujours en situation illégale. De même, une immigrante sur dix ayant reçu l'assistance de l'UGT, est actuellement sans emploi et ne dispose pas d'allocations de chômage ou de prestations familiales
On apprend enfin concernant le profil des domestiques, toute nationalité confondue qui ont recourt aux compétences de l'UGT, que 67% d'entre elles sont âgées de 26 à 45 ans. Près de ¾ (71%) ont au moins un enfant, et ont pour objectif également, de régulariser la situation de leur progéniture, après avoir reçu les papiers nécessaires.