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Grand Angle

La presse algérienne réagit au soutien du CCG à la marocanité du Sahara

Le soutien marqué des Etats du Golfe à la marocanité du Sahara a fait réagir la presse algérienne. Souvent virulents, ils n’ont pas osé pointer du doigt l’échec de la mission, début avril à Ryad, de Tayeb Belaiz. Le conseiller du président Bouteflika devait convaincre les Saoudiens de modérer leur soutien au Maroc. 

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Si l’Algérie n’a pas encore réagit officiellement au soutien réitéré des Etats du Golfe à la marocanité du Sahara, les médias proches des différents centres de pouvoir sont en revanche unanimes pour dénoncer la position du CCG. Le site du quotidien El Bilad publie un article intitulé «un coup de poignard saoudien contre l’Algérie», «L’Arabie Saoudite et les Etats du Golfe appuient l’occupation marocaine du Sahara occidental», ajoute la publication.

El Bilad attribue ce positionnement à la période de «gel» que traverse les relations entre Ryad et Alger, rappelant au passage que le voisin de l’Est avait refusé de classer le Hezbollah comme organisation terroriste. Son pendant francophone, n’y est pas allé de main morte. «Le CCG et le Maroc créent un syndicat des monarchies et se liguent contre le peuple sahraoui», tonne Algeriepatriotique.

Echec de la mission à Ryad du conseiller spécial de Bouteflika

Moins offensif, le journal El Khabar a titré son papier consacré au premier sommet Maroc-CGG : «Les Etats du Golfe prennent le parti du Maroc» et «l’appuient totalement contre Ban Ki-moon». El Khabar a cité des extraits des interventions des rois Salman et Mohammed VI et du communiqué final sanctionnant la réunion d’hier à Ryad, lu par le ministre saoudien des Affaires étrangères.

De son côté Echourouk, conservateur et ayant des liens avec les milieux religieux saoudiens, a opté pour la prudence : «Les Etats du Golfe appuient Mohammed VI contre Ban Ki-moon». La publication s’est gardée de dénoncer le royaume wahhabite.

Ces réactions de dépit ou de colère de la presse algérienne traduisent un malaise général sans pour autant oser dépasser les lignes rouges. Aucun n'a ainsi pointé ouvertement l’échec de la mission, début avril, de Tayeb Belaiz, ministre d’Etat et le conseiller spécial du président Bouteflika, en Arabie Saoudite. L’émissaire n’est pas parvenu à faire fléchir la position du roi Salman, favorable au Maroc.

Par ailleurs, en prévision des conclusions du premier sommet Maroc-Etats du Golfe, Alger a dépêché à New York son chef de la diplomatie Lamamra. Officiellement, ce voyage vise à représenter le président Bouteflika à la cérémonie de la signature des accords de la COP 21, prévue demain. Mais sur l’agenda du ministre figure la présidence d’un séminaire «sur la paix et la sécurité en Afrique», organisé au siège de l’ONU, et des rencontres avec plusieurs chefs de délégations étrangères. La diplomatie algérienne organise donc la riposte directement à New York.

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