Français radicalisé arrêté à Fès : Le Maroc affirme ne pas avoir été averti par la France

Voilà une révélation qui risque peut-être de jeter le doute sur l’effectivité de la coopération sécuritaire maroco-française, du moins du côté français. Une source autorisée a confié à la MAP que les services de sécurité français n’ont pas avisé leurs homologues marocains au sujet du Français radicalisé arrêté dimanche dernier à l’aéroport de Fès Saïss.

Une quinzaine de jours seulement après la levée de son assignation à résidence, l’homme, un ancien militaire français radicalisé qui ne faisait l’objet d’aucune interdiction de sortie du territoire français, a pu embarquer à bord d’un vol Ryanair à partir de l’aéroport de Nantes pour rallier la capitale spirituelle du royaume. Plus surprenant encore, l’homme, fiché par les services de sécurité marocains, transportait dans ses bagages mis en soute, plusieurs couteaux, un sabre, une matraque télescopique, une cagoule et une petite bonbonne de gaz.

Comment cet individu radicalisé, militaire et de surcroît fiché a pu passer les contrôles de sécurité réputés pourtant drastiques dans les aéroports français ? Pourquoi n’a-t-il pas été arrêté au vu de son arsenal d’armes blanches?  La préfecture dont Nantes dépend apporte un début de réponse. «Cet homme n’était plus assigné à résidence au moment de son contrôle à l’aéroport de Nantes. Quand il a été contrôlé avant l’embarquement, ses papiers étaient en règle», révèle la préfecture de Loire-Atlantique reprise par la presse française.

L’homme a été cueilli par les services de sécurité marocains dès son débarquement à l’aéroport de Fès. Même si la presse française affirme que le Maroc a été prévenu de l’arrivée imminente de l’individu radicalisé sur son sol, les autorités marocaines semblent corroborer l’idée que l’arrestation du militaire se soit faite que sur la base de leur seule vigilance.