Alors que les prix du phosphate sont en hausse actuellement et que la demande sur le marché du phosphate est assez importante cette année, l'Office chérifien des phosphates (OCP) qui est le premier exportateur mondial de la matière, revoit sa stratégie de livraison. Il se trouve que la logistique mise en place jusqu'à présent par le groupe n'est pas suffisante.
«Nous sommes bloqués par la faible capacité de la voie ferrée entre la mine de Khouribga et Casablanca, qui ne peut supporter que 14 trains quotidiens. C’est insuffisant et peu flexible car nous dépendons de l’Office national des chemins de fer (ONCF) qui gère la ligne», confie un cadre de l’OCP à l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Pour combler cette insuffisance au niveau de la logistique nationale, l’Office chérifien des phosphates (OCP) se voit obligé de mobiliser quelques 200 camions dès la fin du mois de janvier pour répondre à «une commande urgente». Dans le futur, l'OCP mise sur un pipeline qui transporterait directement le phosphate (mélangé à de l'eau) à Casablanca pour pouvoir répondre aux demandes fluctuantes.
En effet, les exportations du phosphate et de ses dérivés ont enregistré une hausse remarquable lors de l’année 2010. Ces ventes se sont chiffrées à 32,12 milliards de dirhams, fin novembre 2010, contre 17,07 milliards de dirhams enregistrés en 2009, ce qui a permis une hausse estimée à 88,1% selon l’Office des changes.