Voici les premières concrétisations de l’appel téléphonique du roi Philippe de Belgique au roi Mohammed VI demandant l’aide du Maroc dans la lutte contre le terrorisme. La Commission des relations extérieures du parlement belge a donné son feu vert pour la signature de la convention relative à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, rapporte RTL sur son site
Conclue en 1999 entre la Belgique et le Maroc, cette convention vise à lutter contre le terrorisme mais aussi contre le trafic de drogue et la traite d’être humaines. La convention concerne également la lutte contre des infractions comme la falsification des moyens de paiement, le vol et le trafic de voitures. En outre, elle prévoit un échange d’informations et de bonnes pratiques et la fourniture mutuelle d’une assistance technique et logistique entre les deux royaumes.
Pourtant, malgré son importance, la convention n’a été finalisée qu’en 2014. Ce retard est dû à une divergence sur la garantie relative à la protection des données personnelles qui a empêché la signature et la ratification de la convention. Un problème qui semble aujourd’hui résolu du fait de la ratification entre temps de certains textes internationaux par le Maroc.
«Le Maroc est un important pays d'origine et de transit pour le trafic de drogues et le trafic et la traite d'êtres humains. En outre, nous constatons qu'une majeure partie des personnes qui sont soupçonnées en Belgique d'activités terroristes ont un lien avec le Maroc. Il est donc crucial de construire de bonnes relations avec les services de maintien de l'ordre marocains et de pouvoir échanger rapidement des informations dans le cadre des enquêtes transfrontalières», justifie l’exposé des motifs de la convention.
Un autre élément devrait permettre de renforcer la coopération sécuritaire maroco-belge. Dans le cadre de sa visite au Maroc prévue du 29 février au 1er mars le premier ministre belge, accompagné de son ministre de l’Intérieur, devrait signer avec un protocole relatif à l’échange d’empreintes digitales négocié depuis plusieurs mois. Ce protocole permettrait à la Belgique d’identifier précisément les sans papiers sur son sol afin d’envisager leur expulsion.