La police allemande a interrogé 8 Marocains aux côtés de 23 hommes d’autres nationalités dont les noms ont été identifiés comme suspects de vol et d’agressions dans le cadre des plaintes pour violences physique à Cologne durant la nuit de la Saint-Sylvestre, rapporte Le Monde citant le ministère allemand de l’Intérieur.
Au total, ce sont «31 suspects, dont les noms sont désormais identifiés», précise le ministère de l’Intérieur allemand. Dans les détails, il s’agit de 9 Algériens, 8 Marocains, 5 Iraniens, 4 Syriens, 2 Allemands, 1 Américain, 1 Irakien et 1 Serbe. Parmi ces suspects, 18 d’entre eux avaient déposé une demande d’asile en Allemagne. Mais il faut préciser que les 31 suspects ont été interrogés pour des agressions mais n’ayant pas un caractère sexuel.
Le nombre de plaintes pour agressions sexuelles et violences s’est multiplié ces dernières heures en Allemagne. Elles ont atteint 170 en Cologne et 50 à Stuttgart, Munich, Berlin et Hambourg. Une porte-parole de la police allemande avait indiqué en début d’après-midi que 2 autres suspects de 16 et 23 ans d’origine nord-africaine avaient été arrêtés.
Par ailleurs, face au tollé du scandale et sous la pression des partis d’extrême droite qui accentuent la suspicion sur les réfugiés accueillis par l’Allemagne en 2015, la chancelière allemande a durci le ton. Tout en condamnant des «actes répugnants», elle s’est prononcé, hier lors d’un point de presse, en faveur du renforcement de la reconduite à la frontière pour des étrangers auteurs de délits.«Le sentiment – de femmes dans ce cas – d’être totalement livrée à soi-même et sans défense est pour moi personnellement insupportable. Il s’agit d’envoyer des signaux clairs à ceux qui refusent de respecter notre droit», a déclaré Angela Merkel.