Avec un score de 5,2, le Maroc est 63ème sur 129 pays dans l’indice international des droits de propriété fraichement publié par Property Rights Alliance (PRA), une société affiliée au groupe de défense des contribuables Americans for Tax Reform (ATR).
Leader au Maghreb
Déterminé à partir de trois composantes principales -environnement juridique et politique ; droits de propriété physiques ; les droits de propriété intellectuelle- eux-mêmes réparties en 10 indicateurs, l’indice de international de propriété évalue le niveau de liberté dont jouissent les citoyens du monde dans ce domaine.
Ainsi, la Finlande (avec un score de 8,3), la Norvège, la Nouvelle Zélande, le Luxembourg et Singapour sont les pays les plus respectueux dans droits de propriété de leurs citoyens. Les Pays-Bas bouclent le top 10, tandis que la France est 22ème. L’Espagne, quant à elle, se situe plus bas dans le tableau au 49ème rang.
Dans la région MENA, le Qatar s’impose en leader (18ème), suivi des Emirats Arabes Unis (21ème), quand l’Arabie Saoudite (36ème), elle se fait devancée par Israël, Oman et Chypre. Au Maghreb, le Maroc se positionne en tête. La Tunisie lui emboite le pas (77ème), suivi de l’Algérie (104ème).
Stagnation
Cependant la performance du Maroc dans l’indice 2015 est quelque peu mitigée. Les auteurs du rapport ont en effet constaté une légère régression en matière d’indépendance de la magistrature, règle de droit, stabilité politique, droit de propriété intellectuelle et de facilité d’accès aux prêts. En revanche le royaume a progressé dans le contrôle de la corruption et le transfert de propriété, alors que tout ce qui est droits de propriété physique, protection des brevets et piratage des droits d’auteur est resté au même niveau.
Par ailleurs, l’historique de l’indice des droits de propriété depuis son lancement en 2007 montre que le royaume a globalement stagné depuis, avec un léger mieux en 2011, 2012 et 2013.
«L'importance des droits de propriété est directement liée aux valeurs et aux principes de la liberté individuelle. Un solide système de droits de propriété favorise non seulement la prospérité, mais crée également un cycle vertueux de l'épanouissement humain au sein la société», expliquent les auteurs du rapport. Selon eux, les pays qui arrivent à établir un bon système de droits de propriété connaissent une meilleure croissance économique et une meilleure prospérité que ceux qui n’y parviennent pas. Ce rapport est donc une sorte de sonnette d’alarme pour les pays encore à la traîne.