En matière d’énergie, le Maroc progresse. Sur 130 pays à travers le monde, le royaume gagne 11 places dans l’Energy Trilemma Index 2015 pour se situer au 100ème rang devant le Tadjikistan et derrière le Botswana.
Cet indice, qui classe les pays en fonction de leur capacité à fournir des politiques énergétiques durables, est publié chaque année par le Conseil mondial de l’énergie (CME). Il est déterminé à partir de trois dimensions. D’abord la sécurité énergétique qui englobe la gestion efficace de l'approvisionnement en énergie primaire à partir de sources internes et externes, la fiabilité de l'infrastructure énergétique, et la capacité des entreprises du secteur énergétique à satisfaire la demande actuelle et future. La deuxième dimension concerne l’équité en matière d'énergie, touchant l'accessibilité et l'abordabilité de l'approvisionnement énergétique pour la population. Enfin, la durabilité environnementale qui inclut la réalisation de l'offre et de la demande énergétique, l'efficacité et le développement de l'approvisionnement en énergie à partir de sources renouvelables à faible émission de carbone et d'autres.
Le Maroc améliore sa sécurité énergétique
Pour la cinquième année consécutive, la Suisse est le pays le plus à la pointe en matière d’énergie. La Suède lui emboîte le pas, suivie de la Norvège, le Royaume-Uni et l’Autriche. La France est 8ème, tandis que l’Espagne 15ème.
Le Qatar (28ème) et les Emirats Arabes Unis (38ème) dominent au niveau de la région MENA, quand Arabie Saoudite (51ème) râte de justesse le top 50. L’Algérie (57ème) s’impose au Maghreb, suivi de la Tunisie (71ème).
Le bond du Maroc dans l’indice de cette année s’explique «en grande partie par une montée dans la sécurité énergétique, qui reste la dimension la plus faible» du royaume, commentent les auteurs du rapport. L'équité énergétique reste le volet sur lequel le pays fait sa meilleure performance, tandis qu'il s'améliore également en matière de durabilité environnementale.
Le CME reconnait les efforts du Maroc pour lutter contre sa forte dépendance énergétique (le pays ne produit que 5% de sa consommation) par la mise en place de vastes programmes visant la diversification des sources d’énergie. C’est le cas notamment du Plan solaire marocain, lancé en 2009 qui vise -outre la réduction de la dépendance- à économiser en combustible. A noter que ce programme fait aujourd’hui du royaume le leader africain en énergie solaire.