Le petit Noam n’est plus. Il a été renversé le 12 août dernier à Tanger par un chauffard, alors qu’il partageait des moments heureux avec sa famille.
Agé de seulement deux ans, le petit garçon était venu au Maroc avec sa mère pour célébrer le mariage de sa cousine. Alors que le cortège familial se déplaçait dans la bonne humeur et la joie, les choses vont subitement se transformer en tristesse. «Un homme est arrivé avec une bombe lacrymogène et a volé tout ce qu’il pouvait : GSM, appareils photo, sacs à main, etc. Il a ensuite pris la fuite avec une voiture du cortège. Il a démarré en trombe, sans faire attention à rien.», a expliqué une amie de la famille joint par le quotidien belge La Capitale. C’est alors «qu’il a heurté de plein fouet, selon le témoin, l’enfant qui était avec une de ses tantes sur le bord de la route», rapporte la même source. Le coup a été si fatal que Noam est mort sur le champ.
Un chauffard connu de la police
Le chauffard en question est bien connu de la police à Tanger, à en croire le journal arabophone «Al Akhbar» qui révèle son pseudonyme : «Chabbakh». Tout juste âgé de 21 ans, il aurait déjà à son actif «plusieurs antécédents de coups et blessures, trafic de drogue et vols à main armée», d’après la même source qui souligne que lors de l’accident le jeune homme était à bord d’une «Renault Clio volée».
Malgré cela, le jeune homme serait toujours en liberté. Selon Al Akhbar, la police s’est mise à ses trousses alors qu’il prenait la fuite après l’accident, sans pouvoir l’arrêter, à la grande déception de la famille. «C’est incroyable qu’un délinquant multirécidiviste comme cela soit toujours dans la nature», s’insurgent les proches de la famille éprouvée témoignant à La Capitale. Sur les réseaux sociaux également, de nombreux internautes ont manifesté leur empathie, dénonçant la liberté d’un homme connu des services de police.
La famille ne fera son deuil qu'après l'arrestation du coupable
Selon toujours le même média belge, le rapatriement du corps du petit Noam a été annoncé pour ce mardi, tandis que son inhumation est prévue mercredi. Mais nous n’avons pas pu obtenir plus d’information sur l’état d’avancement de la procédure auprès du consulat de Belgique à Casablanca qui se charge des formalités administratives.
Cette histoire rappelle celle de la famille M’Birik qui a perdu leur fils de 18 ans –Nassim- percuté par un chauffard à Témara, alors que le jeune garçon était venu au Maroc pour les obsèques de sa grand-mère. Jusqu’aux dernières nouvelles, la police n’avait pas réussi à mettre la main sur le coupable, malgré les enregistrements des caméras de surveillance présentent sur le boulevard où s’est produit le tragique incident. A présent, le père de victime a mis sa carrière de médecin entre parenthèse pour tenter de localiser le meurtrier de son fils. Espérons que la famille de Noam n’ait pas à prendre les choses en main elle-même. Mais une chose est claire pour cette dernière. «Tant qu’il [le coupable, ndlr] n’aura pas été arrêté, ce sera difficile pour la famille de faire son deuil», a confié l’amie de la famille.