L’administration fiscale des Douanes vient d’enclencher par voie judiciaire une saisie-arrêt sur les comptes de la SAMIR et de ses filiales, selon une information de la Vie Eco.
A en croire la même source, la saisie est estimée à quelques 13 milliards de dirhams. Dans la même foulée l’agence Reuters révèle que la saisie comprend des actifs mais aussi des taxes impayées dues à l’administration des impôts indirects.
Cette saisie douanière intervient deux jours seulement après que la société de raffinage a annoncé une recapitalisation, en octobre dans le cadre de son plan de restructuration.
Selon l’agence de presse britannique, la société a enregistré une perte de 2,5 milliards de dirhams en 2014. La SAMIR traînerait une dette colossale estimée à 24 milliards de dirhams qu’elle doit à ses créanciers parmi lesquels des impôts dus à l’Etat et des charges sociales. Et pour enfoncer le clou la société de raffinage a un déficit de 11 milliards de dirhams de cash-flow.
Pour rappel, la SAMIR, unique société de raffinage du pétrole au Maroc, détenu par le holding saoudien Corral Petrolium, avait avancé début août des difficultés financières pour justifier l’arrêt de sa production. Le titre avait été suspendu de la Bourse de Casablanca.
L’annonce des responsables de société concernant la continuation de l’approvisionnement de 2 millions de barils de pétrole brut entre les 15 et 18 août, n’y changeront rien. La fermeture de l’usine qui produisait 200.000 barils par jour rendrait le royaume dépendant entièrement des importations pour pourvoir les besoins en carburant.
Selon des données de l’Energy Information Administration des Etats-Unis repris par Reuters, la SAMIR est le 5ème plus grand consommateur de pétrole en Afrique.