Pour les nations évoluées, les vraies valeurs sont l’honnêteté, le travail consciencieusement fait, la responsabilité et la solidarité sociale. Qu’elles soient respectées par des hommes en costume cravate ou en tenue de sport ou par des femmes habillées en tailleur ou en jupe (longue ou courte) importe peu car la tenue vestimentaire n’entre pas en ligne de compte dans l’appréciation du respect des dites valeurs.
A contrario, chez nous, l’honnêteté et la vertu sont directement liées à l’apparence. L’homme et la femme sont de nos jours considérés comme honnêtes ou vertueux en fonction d’un code vestimentaire. Pourquoi une telle différence d’appréciation ? Est-elle due à une dissemblance au niveau du génome humain ? Ou est-ce tout simplement lié à l’éducation et aux diverses formations dispensées ?
Retour en arrière
La différence génétique est certainement à écarter puisque l’être humain est le même à travers la planète. Le questionnement se place alors du côté de l’éducation et de la formation dispensées de nos jours car chez nous aussi, il n’y a pas si longtemps, tout au plus une cinquantaine d’années, l’honnêteté, le travail bien fait, la responsabilité et la solidarité sociale étaient les véritables valeurs sans lien aucun avec ce que l’homme ou la femme portait.
La femme était honnête en dépit de sa jupe ou mini-jupe que par ailleurs son père lui achetait et qu’elle portait avec sa bénédiction. Les hommes respectaient leur travail en portant les cheveux longs ou courts. Ce que portait la personne n’avait pas une valeur intrinsèque.
Il semble que chez nous l’enseignement ait contribué au changement des valeurs. Les cours d’éducation civique qui étaient de rigueur, tôt le matin dans les écoles primaires, ont disparu pour laisser la place à une éducation religieuse importée d’ailleurs et qui met l’accent en priorité sur l’apparence.
Le culte de l'apparence
Ainsi, il a été décrété que le voile était nécessaire pour attester de la vertu des femmes. La fréquentation ostentatoire de la mosquée est devenue la preuve irréfutable de la piété et de toutes les qualités humaines. La religion s’est transformée en une sorte de communautarisme et l’observation de ses signes ostentatoires en une fin en soi. Du moment que les apparences étaient sauves, on pouvait mentir, tricher et voler.
Cet islam d’ailleurs nous a fait oublier le nôtre qui était d’abord mouâamalat (Code de bonne conduite) dans le sens où on était un bon musulman si l’on était honnête avec soi et avec les autres, si l’on faisait son travail sans tricher et si l’on avait le sens de la responsabilité. Autrement dit, le civisme et la rigueur était de vraies valeurs pour le musulman, exactement comme pour le citoyen des pays évolués !
Par conséquent, il suffirait de revenir à nos valeurs et à celles de nos ancêtres afin de proscrire l’obscurantisme rampant qui nous vient d’ailleurs et ainsi de pouvoir jouer dans la cour des grands. Les obscurantistes, c’est notre école qui les a fabriqués et c’est à elle d’y remédier en inoculant, dès le bas âge, le civisme et la tolérance.