Les autorités de Tanger ont commencé, ce matin, l’évacuation des Subsahariens qui occupent illégalement des appartements au quartier Al Irfane. Une opération qui ne se déroule pas comme prévu suite au decès d’un ressortissant ivoirien de 28 ans, dans des circonstances non-encore élucidées . «Le procureur général près le tribunal de première instance de la capitale du Détroit a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les causes exactes de ce décès», nous confie une source locale.
Un décès et deux versions
A Tanger, deux versions diamétralement opposées tentent d’expliquer le drame, quatrième du genre touchant un immigré résident au district de Boukhalef. La première avance l’hypothèse d’une agression par arme blanche contre l’Ivoirien, ajoutant que la victime a été trouvée baignant dans son sang non loin des immeubles où les forces de l’ordre délogeaient les squatteurs. Malgré son transport vers les services des urgences de l’hôpital Mohammed VI pour arrêter l’hémorragie, il a succombé à ses blessures.
En revanche une autre version privilégie la piste du suicide, soulignant que le Subsaharien s’est jeté du troisième étage d’un immeuble afin de fuir, semble-t-il, l’arrivée des policiers. Une source présente sur place déclare à Yabiladi que l’incident s’est produit loin du champ d’action des éléments des forces de l’ordre, venus en masse pour parer à toute forme de protestation de la part des immigrés. «Leur nombre a dépassé 1000 agents», précise la même source.
Evacuer vers d’autres villes et les forêts de Tanger
Dès hier soir, trois autocars étaient stationnés à l’entrée du quartier Al Irfane. «Les autorités invitaient les Subsahariens qui le souhaitent à partir vers des destinations telles que Oujda, Taroudant ou Agadir. D’autres ont pris la direction des forêts entourant Tanger», ajoute notre interlocuteur.
En revanche ceux qui ont passé la nuit dans les appartements qu’ils squattaient ont été priés, ce matin, de quitter les lieux. Notre interlocuteur note qu’ «il n’y a pas eu de débordements de la part des autorités lors de l’opération de l’évacuation. Et il en est de même pour les Subsahariens».