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Grand Angle  

Casablanca : Marches de protestation des élèves contre la fuite des épreuves du bac

Les fraudeurs ont déjoué tous les plans de vigilance du ministère de l’Education nationale, réussissant à fuiter les épreuves de maths du Baccalauréat. Ce qui a provoqué l’ire de certains élèves à Casablanca. Le ministère a promis l’ouverture d’une enquête interne.

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Ce matin à Casablanca, l’examen du bac a été suspendu à l’école Abou Al Kassem Al Ziani sise au quartier Lissasfa. Des élèves en colère, soutenus par leurs parents, ont organisé une marche de protestation contre la fuite des épreuves de mathématiques. Bien avant d’entrer dans les classes, des copies des questions avec en prime les réponses circulaient déjà sur les réseaux sociaux. Ce qui constitue une violation du principe d'égalité des chances entre candidats. La vague de contestation a par la suite touché le collège Al Kortobi situé dans le même quartier.

Le ministère annonce l’ouverture d’une enquête interne

L’écho des élèves battant le pavé a retenti jusqu'au ministère de l’Education nationale, contraint de sortir de sa réserve. Dans un communiqué, parvenu à notre rédaction, le département de Rachid Belmokhtar annonce l’ouverture d’une enquête interne en vue de déterminer l’origine de la fuite.

En début d'après-midi, au JT d'Al Oula, un haut cadre du ministère affirmait qu’il est encore prématuré de prendre une décision tant que les investigations ne sont pas closes. Le responsable a tenu à rassurer les élèves victimes des fuites que leurs droits seront garantis. Ce qui devrait se traduire dans les prochains jours par l'annonce d'une nouvelle date pour passer les épreuves de maths. Pour le moment, le ministère n'a pas l'intention de saisir la police.

Le cadre juridique accuse du retard

Ces fuites constituent un défi direct aux mesures prises par le ministère dans sa guerre contre les tricheurs. Le cadre juridique sanctionnant les fraudes n’est pas encore fin prêt. Le projet de loi 02/13 adopté en juin 2013 par le gouvernement accuse un sérieux retard puisqu'il a fallu deux ans d’attente pour qu’il soit programmé par les députés. La semaine dernière une commission à la Chambre des représentants a enfin commencé son examen.

Ce texte prévoit des sanctions disciplinaires contre les auteurs de tricheries sauf dans les cas les plus extrêmes où l’infraction serait soumise à la justice. L’avant-projet de loi sur le Code pénal propose de son côté des peines d’emprisonnement contre les fraudeurs.

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