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Grand Angle  

Yémen : « Le Maroc n’avait pas d’autre choix que de soutenir ses frères du Golfe », selon Benkirane

Au Qatar, Abdelilah Benkirane n'a pas pu éviter la délicate question de l’intervention du Maroc au Yémen. Le chef du gouvernement s’est contenté de dire qu’il ne souhaite pas entrer dans les détails, arguant que les questions de défense sont du ressort exclusif du roi.

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Abdelilah Benkirane au Forum Al Jazeera / Ph. Hasna Hussein
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Au Qatar, où il prend part à un forum international, le chef du gouvernement a abordé la participation du royaume à l’intervention de la coalition arabe au Yémen. Dans des déclarations à la chaîne Al Jazeera, Abdelilah Benkirane estime que «lorsque l’Arabie saoudite a pris sa décision, le Maroc n’avait pas d’autre choix que de supporter la légitimité au Yémen» et de «répondre à l’appel» lancé le 24 mars par le président Hadi Mansour «en soutenant ses frères dans les pays du Golfe dans cette "Tempête"».

«La défense est un domaine royal»

Le PJdiste a refusé de répondre à la question concernant la nature de la contribution des FAR aux deux opérations «la Tempête de la fermeté» et «Restaurer l’espoir» au Yémen. «Je ne vais pas entrer dans les détails mais nous y avons pris part et c’est tout», s'est-il contenté de dire.

Par la suite, le chef de l’exécutif a essayé de justifier sa position en expliquant au journaliste que les dossiers de défense et des Forces armées royales sont des domaines strictement réservés au roi». Et d’ajouter que sur ces questions le rôle du gouvernement se limite «à soutenir Sa Majesté le roi». Benkirane a par ailleurs déploré la guerre entre les sunnites et les chiites. 

C’est la première fois que le secrétaire général de la Lampe exprime son opinion sur ce qui se passe au Yémen. Depuis le 26 mars, date du lancement des bombardements des avions de la coalition arabe, Benkirane et son parti ont évité de se prononcer sur le sujet. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à observer le silence. Des composantes de la majorité gouvernementale et de l’opposition parlementaire partagent la même position. Seuls quelques partis d'extrême gauche n’ayant pas des représentants dans les deux Chambres ont manifesté leur hostilité à la participation des avions F-16 marocains à la guerre au Yémen.

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