A dix jours de la célébration de la fête du Travail, les fonctionnaires espèrent un geste de la part du gouvernement Benkirane. Une commission interministérielle examine les demandes des syndicats, réclamant essentiellement une hausse de 25% des salaires. Autre revendication qui intéressera l'ensemble travailleurs, une baisse significative du taux plafond de l’impôt sur le revenu pour atteindre 30%.
Le ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki annonçait, lors d’une réunion de son parti (PPS) tenue le week-end à Rabat, que l’exécutif serait disposé à répondre favorablement à certaines doléances des représentants des travailleurs dans la fonction publique.
Les centrales souhaitent leurs parts du «gâteau»
Le dialogue entre le gouvernement et trois grands syndicats serait donc sur la bonne voie. L’UMT, la CDT et la FDT (le courant opposé à Driss Lachgar) n’ont pas participé aux marches de dimanche 19 avril organisées dans quatre villes à l'initiative de l'UGTM et l'ODT. Un gage de bonne volonté à l’adresse de l’équipe Benkirane en vue de conclure le processus de négociations en cours par un accord favorables aux fonctionnaires.
Les trois centrales estiment que les travailleurs ont le droit de tirer les dividendes de l’ «embellie économique», soutenant que le Maroc a dépassé la phase des années du déficit grâce en partie aux 28 milliards de dh des contributions libératoires forfaitaires et à une bonne année agricole en perspective.
A quelques mois du lancement d’un long cycle électoral le gouvernement Benkirane a grandement intérêt à redorer son blason auprès de l’ensemble des fonctionnaires, un électorat fidèle qui ne boude pas les urnes. Ces derniers attendent désormais un geste pour améliorer leur salaire afin notamment de compenser les effets de la politique de décompensation de certains produits subventionnés, ou des hausses des tarifs d'électricité et d'eau.