L’apport des aides internationales est capital pour le Maroc. Le royaume ne peut s’en passer. Chaque année, il reçoit en moyenne 5,22 milliiards de dollars. A titre de comparaison, en 2013, Rabat a réservé presque le même chiffre aux interventions de la Caisse de compensation. Les flux financiers en provenance de l’Union européenne et les monarchies du Golfe tiennent le haut du pavé, assurant les moyens nécessaires à la réalisation de projets socio-économiques.
Une évidence que le document publié sur Twitter par «Chris Coleman» vient de confirmer. Il s’agit d’une note sur les financements extérieurs alloués au Maroc. Une étude élaborée par la Direction de la promotion et des affaires économiques, relevant du ministère des Affaires étrangères, sur des périodes disparates, allant des années soixante jusqu’à 2017.
L’Arabie saoudite et les Etats-Unis absents du top 5 des premiers contributeurs
La France, le Japon, l’Allemagne les Emirats Arabes Unis et le Koweït sont les premiers contributeurs avec 11,94 milliards de dollars. Au niveau régional, l’Europe avec un total de 6,45 MM $ devance les Etats du Golfe et leur 3,53 MM $. L’Asie est troisième avec 3,41 MM $. En revanche, l’Amérique est quatrième avec seulement 829,5 millions $. Une position qui permet de nuancer certains discours faisant l’éloge de la solidité des relations entre Rabat et Washington.
Entre 2007 à 2013, les Etats-Unis ont consenti une aide annuelle au royaume de 139 M$ dans le cadre du programme du Millennium Challenge Corporation. En revanche l’apport de l’USAID n’a même pas dépassé les 26 M$. Des chiffres très modestes par rapport aux 1562,7 millions de dollars de dons annuels en provenance des Emirats arabe unies entre 2000 et 2010 ou les 769 M$ annuels du Koweït entre 2002 à 2010.
Les pays du CCG dépassent l’Union européenne
Grâce aux 5 milliards de dollars d’aides accordées au Maroc pour la période 2012-2017, les membres du Conseil de coopération du Golfe se classent premiers contributeurs régionaux avec 833,3 millions dollars par an. L’Union européenne est deuxième avec 325,4 M$ annuellement, et ce depuis 1976, année de la signature d’un important accord de coopération entre le royaume et la Communauté économique européenne (CEE).
La place de plus en plus prépondérante des Etats du CCG est un fort indicateur des liens solides unissant le Maroc à cette région. Le «Printemps arabe» a nettement contribué à les raffermir davantage pour toucher l’économie. «Le montant des contributions des pays du Golfe réaffirme l’importance de ces partenaires pour le Maroc. En effet, ces derniers atteignent 86% du total des contributions bilatérales dont bénéficie le royaume annuellement, avec au 1er rang les Emirats», indique la note de la Direction de la promotion et des affaires économiques.
Cette tendance est appelée à durer dans le temps. Le danger Daesh et la menace chiite qui pèsent sur la stabilité et la sécurité dans la région devraient profiter à l'économie marocaine et notamment son budget général.