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Grand Angle

Maroc : Mohammed VI retoque un programme en faveur des vendeurs ambulants

Le roi a boudé, hier à Rabat, la cérémonie de lancement d’un nouveau programme en faveur des «Farachas» (vendeurs ambulants). Mohammed VI exprime, ainsi, son mécontentement face à la mauvaise qualité du programme élaboré par les départements de Mohamed Hassad et Hafid El Alamy.

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Une nouvelle colère royale vient de frapper Mohamed Hassad et Moulay Hafid Elalamy. Hier au siège de la wilaya de Rabat tout était prêt pour accueillir Mohammed VI à l’occasion de la présentation d’un programme structurel, baptisé «Commerce de proximité» destiné aux «Farachas» (vendeurs ambulants) de la capitale. Elaboré conjointement par les ministères de l’Intérieur et  celui de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, ce projet a pour but de restructurer l’activité des marchands ambulants dans tout le pays et devait d’abord être inauguré à Rabat.

Après avoir passé des heures à attendre l’arrivée du cortège royal, Mohamed Hassad a fini par prendre la parole pour annoncer aux ministres, députés et au président de la région que Mohammed VI ne viendrait pas. Il leur a expliqué qu’il venait de recevoir un appel téléphonique du monarque, dans lequel le souverain lui a exprimé son mécontentement face aux objectifs du plan et sa décision de bouder la cérémonie. Du coup, celle-ci  a été immédiatement annulée et reportée à une date ultérieure.

Le roi est déjà intervenu en faveur des «Farachas» de la capitale

Le ministre de l’Intérieur a ajouté, lors de son intervention, que Mohammed VI avait donné ses instructions pour revoir tout le programme de fond en comble. Le roi souhaite une nouvelle mouture qui puisse garantir la stabilité sociale aux vendeurs ambulants de Rabat. Hassad a promis de rapidement rectifier le tir

Une source au sein de la wilaya de Rabat nous confie que le roi Mohammed VI était déjà intervenu en faveur des «Farachas» pendant le ramadan 2014. A l’époque, ces derniers subissaient de plein fouet une campagne des autorités locales visant à «libérer l’espace public» alors que des cafés et des restaurants l’occupaient en toute impunité.

Le dossier des «Farachas» est une bombe à retardement. Depuis la vague du «Printemps arabe», leur nombre n'a cessé de croitre. Une approche purement sécuritaire est menée depuis quelques mois dans les grandes villes du royaume contre les vendeurs ambulants. Elle a notamment abouti à des arrestations et des condamnations à de la prison ferme prononcées par des tribunaux de Casablanca et Béni Mellal contre des membres de la Coordination nationale des Farachas. Mais il sera sans doute difficile de résoudre cette épineuse question simplement sous cet angle.

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