Depuis quelques heures, des avions de l'armée de l’Arabie saoudite bombardent les positions des milices houthies (chiites) au Yémen. Dix pays arabes ainsi que le Pakistan participent à l’opération, baptisée «Tempête de fermeté». Le Maroc prend part à cette offensive, indique la chaîne Al Arabiya. Cette même source affirme que six F16 marocains participent aux frappes.
Mardi, le président sunnite Hadi Mansour avait lancé un appel aux monarchies du Golfe pour leur demander d’intervenir militairement dans son pays. Grâce à cette aide, il souhaite ainsi freiner l’offensive des Houthies et de leur allié Ali Abdallah Saleh, l'ancien dictateur déchu, sur les zones sud du Yémen.
Les Affaires étrangères solidaire avec Ryad
Très tard dans la soirée du mercredi 25 mars, le département de Salaheddine Mezouar a exprimé, dans un communiqué, «sa totale solidarité avec le Royaume d’Arabie Saoudite et son appui à préserver la légitimité au Yémen». Rabat, ajoute la même source, se tient aux côtés de Ryad «dans ses efforts visant à défendre son territoire et à empêcher toute atteinte de près ou de loin, à la Sainte Mosquée ou menace à la sécurité de la région tout entière».
Le Maroc condamne, par ailleurs, indirectement les milices houthies, soutenues par l’Iran, et les accusent de vouloir «torpiller les acquis du dialogue national yéménite et à porter atteinte à la légitimité».
La phase terrestre en préparation
L’Arabie saoudite ne devrait pas se contenter des frappes aériennes. Le royaume wahhabite compte passer à la deuxième phase de sa «Tempête de fermeté». Il a déjà mobilisé 150 000 soldats pour une probable offensive terrestre contre les Houthies. Nous ne savons pas encore si le Maroc participera à l’opération au sol.
Jusqu’à présent Rabat s'est limité à l’envoi d’experts pour former des militaires saoudiens, ceux des Emirats arabes unies ou du Bahreïn. Pour mémoire, en août dernier, Rabat avait envoyé 100 éléments des FAR pour épauler les 30 000 membres de la Garde Nationale saoudienne stationnés sur toute la ligne des frontières avec l’Irak en vue de prévenir toute infiltration des jihadistes de Daesh en Arabie saoudite.