Les élections régionales anticipées du dimanche 22 mars en Andalousie ont confirmé, pour la cinquième fois consécutive, l’influence du PSOE dans cette partie de l’Espagne. Les socialistes menés par la présidente de la Junta, Suzana Diaz, une amie du Maroc, sont arrivés premiers avec 47 sièges au parlement régional, suivis de la droite traditionnelle, Partido popular, avec seulement 33 élus. Les amis de Mariano Rajoy enregistrent, ainsi, une nouvelle défaite.
Montée de Podemos
Ces élections ont confirmé la popularité indiscutable de Podemos. Le parti de Pablo Iglesias est, désormais, la troisième force politique en Andalousie avec 15 sièges. Un score lui permettant de négocier avec Mme Diaz pour former un gouvernement de gauche. Sachant que les socialistes n’ont pas réussi à obtenir la majorité à l’issue du scrutin du dimanche, ils leur manquent 8 précieux sièges.
En revanche, le grand perdant est sans aucun doute, Izquierda Unida (Gauche unifiée), avec seulement 5 élus au parlement régional. La formation paie ainsi les frais de la montée de Podemos. IU devrait être la première formation traditionnelle en Espagne à être happée par la progression fulgurante de Podemos.
Rabat doit se préparer à la fin du bipartisme en Espagne
Ce qui se joue en Andalousie devrait, normalement, interpeller les officiels marocains. Le scrutin du 22 mars a valeur de test sur ce qui sera l’Espagne au lendemain des élections municipales de mai 2015 et surtout les législatives prévu le 20 décembre de la même année. Outre le phénomène de gauche, Podemos, les élections régionales d’Andalousie ont confirmé la poussée du parti de droite Ciudadanos, réussissant à glaner 9 sièges au parlement andalou.
Le bipartisme droite/gauche, tel qu’il prévalait en Espagne depuis les années 80 vit apparemment ses derniers jours. Le Maroc s’est-il préparé à cette échéance afin de mieux défendre ses intérêts politiques et économiques dans ce pays ? En effet, si les amis du Polisario, au sein d’Izquierda unida, ont subi un revers en Andalousie, c’est juste pour céder à la place à Podemos, un autre grand allié du Front.