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Grand Angle

Canada : Le Marocain Adil Charkaoui de nouveau autorisé à donner des cours

Près d'un mois après la suspension de son contrat, le Marocain Adil Charkaoui est de nouveau autorisé à donner ses cours d’arabe et de religion, mais sous condition. Détails.

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«Bonne nouvelle […] ! La suspension de l'entente contractuelle avec le Collège de Maisonneuve est levée, les cours reprendront inch'Allah ce dimanche», a chaleureusement annoncé Adil Charkaoui mercredi soir sur sa page Facebook.

Pour mémoire, l’imam d’origine marocaine et président du Centre communautaire islamique de l'Est de Montréal avait vu son contrat avec deux collèges suspendu, sur la base d’une vidéo taxée de faire «la promotion de valeurs différentes des siennes et dans laquelle on tenait des propos inappropriés».

En conférence de presse ce jeudi, la directrice des communication du collège de Maisonneuve, Brigitte Desjardins a déclaré que l’établissement allait désigner des observateurs — qui sont arabophones pour comprendre l’enseignement qui est donné dans les cours de l’École des compagnons — pour nous assurer qu’il y a là le respect de notre code de vie, où on va préciser qu’on ne doit pas tenir des propos haineux, discriminatoires, inciter à la violence dans les murs du collège», rapporte le journal Le Devoir. La rupture du contrat d’Adil Charkaoui avait suscité beaucoup d’inquiétude et de peur au sein des élèves, mais selon la directrice de communication, la confiance regagne les cœurs.

Charkaoui accepte la présence d'observateurs

Ce vendredi après-midi, l’imam d’origine marocaine a fait savoir - sur Facebook - qu’il «respectera […] le droit [du Collège de Maisonneuve, ndlr] de mandater des personnes qui agiront à titre d’observateurs lors des activités qui se déroulent dans ses locaux». Cependant, il «se réserve le droit de recourir aux tribunaux et aux instances compétentes afin de contester cette directive si les avis juridiques de ses avocates concluaient qu'elle est discriminatoire à son égard et/ou qu'elle se trouve en violation des chartes québécoises ou canadiennes des droits et libertés», a-t-il averti.

Rappelons que lorsque cette affaire a éclaté, M. Charkaoui avait démenti les accusations pesant contre lui. Il estimait que la rupture de son contrat était basée «sur des faits erronés» et prévoyait une action en justice. Mais la marche-arrière du Collège de Maisonneuve devrait pouvoir l’apaiser.

Désormais habitué à faire la une des journaux au Canada, Adil Charkaoui doit régulièrement se justifier. Il y a quelques semaines encore, le départ pour la Syrie d’un jeune ayant assisté à ses cour l’avait placé au centre de l’actualité. Mais il a clamé toujours respecter des valeurs canadiennes dans ses cours.

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