Le tribunal de Perpignan a suspendu sa décision de résilier le bail des deux retraités marocains menacés d’expulsion par leur propriétaire rapporte le quotidien régional français, L'Indépendant. Les locataires du quartier Saint-Jacques peuvent donc continuer à occuper leurs logements mais à condition de payer leur loyer dès le mois prochain. De même, ils devront commencer à s’acquitter de leurs dettes, les mensualités précédentes non payées jusqu’à présent.
Dans un premier temps, cette nouvelle décision du tribunal arrange ces retraités, mais ne résout pas l’affaire. Car l’histoire risque de se répéter sous peu comme le laisse présager la réaction de leur avocat, Me Chninif, dans les colonnes de L’Indépendant : «Faute de paiement, ils seront expulsés et ils ne peuvent pas payer».
Ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer parce que la CAF bloque encore leurs subventions. L’institution justifie la suspension de ses versements par le peu de temps que ces retraités passent sur le territoire français, moins de huit mois. Ce qui leur prive donc du droit de percevoir leurs aides.
Environs 150 retraités marocains sont concernées par cette décision de la CAF. Me Chninif compte sur la décision de la commission de recours de la CAF pour la résolution du problème. Cette commission, qui planche sur le dossier depuis le mois de juin, ne devrait pas tarder à trancher sur la question. Mais en dehors de ce procès, il est plus que jamais nécessaire de revoir le régime des retraités marocains en France de manière globale.