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Grand Angle

Maroc : La police enquête sur des actes de vandalisme découverts au cimetière juif de Bejaâd

La police de Bejaâd et des éléments de la BNPJ enquêtent sur des actes de vandalisme contre le cimetière juif de la ville.  Des personnes ont incendié un local consacré aux visiteurs, les murs portaient des graffitis antisémites.

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Cimetière juif de Bejaâd / Ph. Choukri - Dafina.net
Temps de lecture: 2'

Le cimetière juif de Bejaâd, à 173 km à l'est de Casablanca, aurait subi des actes de vandalisme. Selon un média local, une maison réservée aux visiteurs de confession israélite a été incendiée. Alertés par la fumée qui se dégageait du lieu, des policiers qui patrouillaient sur motos ont contacté les secours.

La même source penche pour la thèse del'acte prémédité qui serait l’œuvre d’une ou de plusieurs personnes non encore identifiées. Une hypothèse appuyée par la découverte de quelques graffitis antisémites sur les murs.

L’incident, le premier du genre dans une ville paisible et réputée pour sa tolérance, a mobilisé plusieurs enquêteurs. En plus de la police locale, des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire, basée au quartier Maârif à Casablanca, se sont déplacés à Bejaâd pour y mener des investigations. Les enquêteurs ont interrogé le gardien et sa femme qui résident dans une maison au sein du cimetière, pour les relâcher ensuite. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, même si les graffitis trouvés suggèrent l’acte antisémite.

Le cimetière, un patrimoine à sauvegarder

Le contexte international marqué par la forte poussée des adeptes du discours de Daesh et la forte tension qui prévaut dans les territoires occupés en Palestine et Al Qods, ont pu influencer ces actes de vandalisme contre le cimetière juif de Bejaâ. La ville est réputée pour être un creuset historique du judaïsme marocain. En effet, par le passé la ville abritait une importante communauté juive, qui vivait en paix avec les musulmans.

Après la création d'Israël, et surtout après les guerres israélo-arabes, beaucoup ont succombé à la tentation migratoire vers Israël ou des pays d'Europe ou d'Amérique du Nord. Malgré le départ massif durant les années soixante, cette communauté n'a pas rompu le lien avec la terre de leurs grands-parents. Preuve en est, les nombreux touristes effectuant un pèlerinage à Bejaâd pour visiter l’ancienne école de l’Alliance israélite ou pour se recueillir sur la tombe du saint Ravi Yossef Gabbay. Quant à la synagogue en mauvais état, elle risque de tomber en ruines selon certains sites juifs.

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