Le week-end dernier a vu la tombée des premières fortes précipitations sur le Maroc. Ces pluies violentes devront d’ailleurs se poursuivre au moins jusqu’à demain mardi avant de se stabiliser le mercredi. Elles ont déjà coûté la vie à un homme de 42 ans, mortellement foudroyé dans la région d’Essaouira.
Ces pluies concernent la majeure partie du Royaume avec un cumul estimé entre 20 et 80 millimètres selon les régions. Un démarrage en trombe donc pour cette saison des pluies arrivée plus tôt cette fois, comparé à l’année. En 2009, la saison ne s’était annoncée qu’au mois de décembre. Avec deux mois d’avance cette année, l’espoir est permis quant à une bonne campagne agricole, qui pourrait s'aligner ou dépasser les résultats des deux dernières années.
De quoi rassurer les fellahs mais aussi toute l’économie marocaine. Car il faut se rappeler que l’agriculture pèse 20% du PIB et 80% de l’emploi rural du pays. Le climat économico-social est en partie rythmé par le comportement de la pluviométrie.
La campagne agricole précédente, bien que tardive avec le lot de dégâts et d’intempéries ayant accompagné les pluies, a été malgré tout, jugée positive dans l’ensemble. Un bémol, la récolte céréalière avait atteint 74,6 millions de quintaux, soit 26% de moins que lors de la campagne 2008/2009 qui s’était elle élevée à 102 millions de quintaux.
Ces pluies précoces du week-end sont peut-être le signe d’une saison meilleure. Mais la violence qui les a accompagnées et la victime d’Essaouira nous rappellent que la prévention doit être de mise pour limiter les dégâts collatéraux.