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Grand Angle

Affaire « Chris Coleman » : Un journaliste espagnol propose la piste française

Qui se cache derrière «Chris Coleman» ? Des ministres marocains ont pointé du doigt les services secrets algériens en tant que responsables de l'opération des fuites de documents officiels sur un compte Twitter. Le journaliste espagnol  Ignacio Cembrero propose quant à lui la France. Une hypothèse qu’il appuie par quelques faits. Détails.

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Et si la piste algérienne n'est pas celle à suivre pour localiser l’origine de la machine «Chris Coleman», s’interroge, dans un papier, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero. Il avance pour cela une voie alternative : les services secrets français. Une option à ne pas écarter pour les enquêteurs marocains qui travaillent sur la question.

«Une vengeance» ?

Selon Cembrero, tout a commencé durant la première semaine de mai dernier. Salaheddine Mezouar convoquait alors l’ambassadeur, Charles Fries, pour lui signifier sa désapprobation suite à une réunion, tenue le 6 mai, entre des membres de l’ambassade, du juge de liaison français à Rabat et l’ancien magistrat marocain Mohamed Anbar. Au cours de cet entretien, ils auraient discuté des conséquences de la suspension unilatérale de la coopération judiciaire entre les deux pays, décrétée par Mustapha Ramid. Autre personne présente à cette réunion, Agnès Féline en sa qualité de chef de d’antenne de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc.

Quelques jours plus tard, le nom de la dame est cité par un site proche des sphères du pouvoir. Sa couverture de «deuxième secrétaire à l’ambassade» avait ainsi sauté. Grillée, elle aurait été contrainte «de quitter rapidement» le royaume, estime Ignacio Cembrero. Début septembre, la publication des premiers documents qui concernent exclusivement les activités du ministère des Affaires étrangères et de la DGED, tombent sur Twitter. Deux structures qui étaient au courant de la véritable fonction de Mme Féline au Maroc.

Un petit bémol

La piste française présentée, de surcroît, par un journaliste espagnol, ne surprend pas. En novembre dernier, des blogs très proches du Polisario soulignaient que le CNI (Centro Nacional de Inteligencia) était à la poursuite de «Chris Coleman» pour sa localisation au profit de la DGED. Néanmoins, il faut  apporter un bémol à la supposition de Cembrero, plusieurs documents révélaient par le hacker mettaient en cause des responsables français dont le chef de la diplomatie Laurent Fabius et ses relations avec Salaheddine Mezouar.

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