Le nom du ministre de la Jeunesse et des Sports est cité dans une nouvelle affaire. Dans une question écrite adressée à Abdelilah Benkirane, le groupe des députés de l’USFP sollicite l'intervention du chef du gouvernement contre Ouzzine. Ils lui demandent d’ordonner une enquête sur les circonstances de la signature d’un contrat publicitaire d’une valeur légèrement supérieure à un million d'euros, soit environ 11,1 millions de dirhams, avec une chaîne sportive internationale.
Les socialistes estiment que l’accord signé le 3 mars 2014 entre le département de Mohamed Ouzzine et Eurosport aurait été conclu dans l'«illégalité». En d’autres termes, il n’aurait pas eu au préalable les visas du ministère des Finances et de l’Office des changes. Il faut savoir que la validation de l’Office est impérative dans toute opération des ministères et des collectivités locales en devises étrangères.
Eurosport réclame ses droits
Les paiements des trois traites de 350 mille euros chacune, qui devaient être effectués respectivement en avril, mai et octobre, n’auraient pas été faits, indique la question écrite des USFPeistes. Le département de Mohamed Ouzzine, compte tenu des «irrégularités» qui auraient émaillé la conclusion du contrat serait dans l’incapacité d’honorer ses engagements auprès de la chaîne sportive, ajoute la même source. Eurosport réclame bien entendu ses droits. La chaîne aurait multiplié les correspondances avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Mais jusque là, ses requêtes sont restées lettre morte.
Les images de la pelouse du complexe sportif Moulay Abdellah submergée par les eaux ont constitué une petite revanche pour la chaîne. Ses journalistes n’ont pas laissé l’occasion passer en commentant avec moquerie le recours aux raclettes et aux éponges pour essayer d’évacuer l’eau et rendre le terrain praticable.
La question écrite se conclut par une interrogation cruciale. Les députés USFP souhaitent savoir qui va payer la facture salée d’un million euros : Mohamed Ouzzine lui même ou les contribuables marocains ? Déjà en mauvaise posture, le ministre des Sports se serait sans doute bien passé de cette nouvelle polémique.