Une soixantaine de consuls généraux ont apposé, hier, au siège du département des Affaires étrangères à Rabat, en présence des ministres Salaheddine Mezouar et Anis Birou, tous deux issus du RNI, leurs signatures sur la «Charte des consuls», un document visant à améliorer sensiblement les services offerts par les représentations diplomatiques marocaines.
C’est le nouvel engagement, d’une durée de deux ans, du gouvernement Benkirane envers les MRE. Un outil qui a pour objectif de rompre avec certaines pratiques du passé, longtemps décriées par les MRE, avec la promesse d'accorder une attention particulière «à l'accueil et à la qualité de service, à l'amélioration de l'environnement consulaire et à l'engagement par rapport à la réalité et à la vie au quotidien de nos concitoyens», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Rompre avec les pratiques du passé ?
Ce document entend rendre les consulats en espaces «plus accessibles» aux anciens et aux nouvelles générations des MRE en offrant des services qui soient à la hauteur des attentes de la population ciblée, et ce, par un traitement «professionnelle» et «courtois». Une nouvelle politique qui aspire à «renforcer leurs (MRE) liens avec le pays d'origine».
Le chef de la diplomatie, Salaheddine Mezouar, a estimé que ladite Charte contribuera à «accompagner les besoins de notre communauté à l'étranger et de s'adapter et adapter nos consulats en conséquence». De son côté, Anis Birou n’a pas tari d’éloges sur la réunion avec les consuls généraux, estimant qu’elle «met le doigt sur les problèmes que vit localement» la communauté MRE.
Le ministre a reconnu que les besoins de la communauté marocaine à l’étranger ont évolué. Une mutation qu’il a appelée à «bien percevoir et comprendre». Une phase importante qui balise la voie à chercher des solutions «à même de mieux servir cette frange de la société marocaine sur le plan social, économique et administratif», a-t-il conclu.
Nul doute que les MRE prendront les deux ministres au mot afin d'évaluer les engagements de cette Charte des consuls à l'échéance des deux années.