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Grand Angle

Melilla : Une association musulmane dénonce une ingérence du Maroc pour l'Aïd

Alors qu’il ne reste plus que deux jours avant l’Aïd el Kébir, les associations musulmanes de Melilla risquent de célébrer la fête du sacrifice dans la division. L’une d’elle, l’Association Religieuse Musulmane (ARM), reproche au Maroc de s’ingérer dans l’organisation de la prière de l’Aïd dans le préside via la Commission Islamique de Melilla (CIM) très proche du Conseil des Oulémas de Nador.

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C’est une petite guéguerre que se livrent les associations musulmanes de Melilla. A deux jours de la fête de l’Aïd el Kébir, l’une d’elles, l’Association Religieuse Musulmane (ARM) reproche aux autorités marocaines de s’ingérer dans l’organisation de la prière de l’Aïd au niveau des différentes mosquées du préside.

En effet, rapporte El Faro Digital, la Commission Islamique de Melilla et le Conseil des Oulémas de Nador ont entamé une opération dans les 14 mosquées de la ville, en procédant à une campagne d’affichage pour annoncer la prière. Une opération qui a cependant du mal à passer du côté de l’ARM où on accuse le Maroc d’organiser directement la prière.

«Ingérence»

Pour cette association, l’organisation de la prière de dimanche prochain par la CIM témoigne de «l’ingérence» du Maroc dans les affaires religieuses de la ville. L’association estime que la Commission Islamique de Melilla ne devrait pas compter sur des associations étrangères pour organiser la prière dans la ville, faisant clairement référence au rapprochement avec le Conseil des Oulémas de Nador. Elle souligne que la CIM ne représente pas la communauté musulmane de la ville dans son ensemble.

Quant au secrétaire général de l’ARM Benyahya Rahmane, il a presque abondé dans le même sens. La campagne d’affichage de la CIM dans les 14 mosquées, «décidée conjointement avec le ministère marocain des Affaires religieuses», constitue une interférence «illégale, arbitraire et irrespectueuse contre les habitants de Melilla, leurs autorités et la communauté musulmane», a-t-il indiqué à Europa Press. Son association accuse la CIM de répondre aux «intérêts politiques» du Maroc.

Rabat appelé à s’expliquer

En réaction, Benyahya demande au gouvernement espagnol de prendre des mesures pour que Rabat s’explique sur cette «ingérence». Il estime que la coordination de la CIM avec les responsables marocains, pour la célébration de la prière de l’Aïd el Kébir, ne peut être acceptée que si elle entre dans le cadre d’un accord ou une convention internationale.

Benyahya pense même que si tel n’est pas le cas, le président de la CIM, Driss Amar devra répondre devant les tribunaux compétents pour cette irrégularité.  Selon son opinion, les actuels responsables de la CIM «représentent (…) deux des quatre entités qui forment la CIM, puisque Communauté Musulmane et l'Association Musulmane ne prennent pas part au initiatives et décisions qu’elle adopte». 

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