Jérusalem-ouest accueillera du 9 au 14 septembre son festival de musique sacrée. Plusieurs artistes de renom boudent l’édition de cette année. La toute récente agression israélienne contre Gaza a, en effet, entrainé la décision de boycott du chanteur malien Salif Keita ou de Roger Waters, un ancien membre du légendaire groupe Pink Floyd.
Si la campagne lancée par le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), une coalition d’associations pro-palestiniennes créée en 2005 sur le modèle de la boycott contre l'Afrique du sud du temps de l'Apartheid, a eu quelques succès auprès de stars internationales, force est de constater qu’elle a échoué à rallier à sa cause le groupe marocain de musique andalouse, baptisé : «Chabab Al Andalouss».
Les Marocains Chabab Al Andalous répondent présents
L’orchestre se produira en effet le 10 septembre au festival de Jérusalem. Il sera accompagné du rabbin Haïm Louk, né au Maroc en 1942, qui est très connu en Israël, notamment auprès de la communauté sépharade grâce à ses chants religieux et sa maîtrise du patrimoine musical andalous.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Louk partagera la même scène avec le groupe «Chabab Al Andalouss», originaire de Rabat. Il l’a déjà fait à l’occasion de l’édition 2008 des Journées du judaïsme marocain qui se tiennent annuellement à Paris. Le rabbin Haïm Louk était également à Essaouira, en 2007, où il avait pris part au festival des Andalousies atlantiques aux côtés d’un groupe de musiciens de Tétouan et Tanger.
Peu de réactions au Maroc
Pour l'instant, très peu de réactions ont été constatées au niveau des partis politiques pourtant de plus en plus nombreux à faire le voyage en Palestine pour exprimer leur solidarité suite au massacre israélien. De même pour les associations pro-palestiliennes ou même les islamistes. Le mouvement BDS au Maroc vient, quant à lui, d'initier une page Facebook pour dénoncer la participation de l'orchestre marocain.
Le festival en question est financé par Schusterman Foundation, établie à Oklahoma aux Etats-Unis. Cette fondation a des liens très particuliers avec Israël. En 2006 elle a même créé une branche israélienne : Schusterman Foundation-Israel (SFI).