Alors que l’Etat Islamique poursuit ses massacres dans certaines zones en Irak, les réactions se multiplient au sein de la communauté internationale. Après le Maroc dimanche, c’est au tour de l’Organisation des Nations Unies de monter au créneau pour manifester son inquiétude par rapport à la situation qui prévaut dans ce pays. L’ONU a dénoncé ce lundi «le nettoyage ethnique et religieux» perpétré par les jihadistes de l’Etat Islamique. En effet, depuis plusieurs semaines, l’EI commet des actes barbares contre les chrétiens yazidis et les groupes kurdes en ciblant notamment les femmes et les enfants.
«De graves et horribles violations des droits de l'homme sont commises chaque jour par l'Etat islamique en Irak et au Levant (ancien nom de l’EI) et des groupes armés associés», a indiqué dans un communiqué Navy Pillay, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme citée par Le Monde. Elle a en outre dénoncé des réductions en esclavage et des crimes sexuels commis par l’organisation jihadiste, rappelant que «de tels crimes systématiques commis de sang froid et le meurtre intentionnel de civils visés pour leurs convictions religieuses pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité».
Le Maroc indigné par les crimes contre les «innocents»
Dimanche, le département de Salaheddine Mezouar a manifesté son indignation face aux actes de l’EI. Dans un communiqué relayé par la MAP, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération avait dénoncé les crimes commis «contre des innocents» par des groupes terroristes en Irak et en Syrie. Le royaume a condamné «avec force» les crimes contre des innocents de toutes nationalités, confessions et professions, y compris les journalistes, faisant ainsi référence à l’exécution du reporter américain James Foley. Pour rappel, ce journaliste a été enlevé en novembre 2012 et a été exécuté par l’EI, qui a ensuite publié la vidéo de sa mise à mort.
Pour le royaume, la lutte contre ce terrorisme incombe à toutes les nations. Le Maroc a appelé ainsi à conjuguer les efforts pour lutter contre ce «phénomène qui menace la sécurité et la stabilité de la communauté internationale». Il a en outre souligné que le phénomène du terrorisme ne doit être associé à aucune culture, civilisation ou confession.