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Maroc : Le ministre des Affaires étrangères déclare ne pas détenir la nationalité française

Nouvelle polémique qui touche Salaheddine Mezouar. Un journal marocain avance que le chef de la diplomatie aurait la nationalité française. Le président du RNI rejette cette allégation. Dans l'histoire moderne du Maroc, nombreux sont les responsables qui ont d'autres nationalités en plus de la marocaine. Détails.

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Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères / Archives - DR
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Le ministre des Affaires étrangères affirme ne pas détenir la nationalité française. Il l’a fait savoir, hier, dans une mise au point, publiée sur le site de son parti, le RNI. Le même jour, un quotidien arabophone «Sahifat Annass» avait avancé que Salaheddine Mezouar serait détenteur du passeport rouge français. Le chef de la diplomatie a réagi sans ménagement aux allégations du journal, précisant que «cette information erronée, dénuée de tout fondement et attentatoire à sa personne, à sa dignité et à l'image du pays, constitue une grave déviation vis-à-vis de la déontologie de la profession de journalisme».

A l’exception de la MAP, 2M et Al Oula ont boudé la réaction de Mezouar

Le ministre a affirmé  qu’il «détient uniquement la nationalité marocaine qu'il est fier de porter au service de sa patrie et de son roi». Et d’ajouter qu’il «se réserve le droit que lui garantit la loi de recourir à la justice pour défendre son honneur et sa dignité».

Dans cette affaire, à l’exception de la MAP, le silence des autres médias officiels est frappant. Ni 2M, ni Al Oula n’ont fait écho de la réaction de Mezouar. Un silence qui a forcé l’équipe de communication du président du RNI à se rabattre sur des sites d’actualité en ligne pour expliquer la position de leur patron. Des sources au quotidien «Sahifat Annass» soutiennent qu’ils seraient en possession de documents prouvant la véracité de ce qu’ils avancent.

La double nationalité une bouée de sauvetage en cas de naufrage

Au Maroc, des ministres, des patrons de journaux, investisseurs et d’autres personnalités bien placées ont acquis d’autres nationalités en plus de la marocaine. Récemment, la presse espagnole a attribué le retard dans la nomination de Fadel Benyaïch à la tête de l’ambassade du royaume à Madrid par les exigences de la procédure de l’abandon de sa nationalité espagnole.

En 2009, un ministre du gouvernement Abbas El Fassi, le Sahraoui Ahmed Lakhrif, issu des rangs de l’Istiqlal, qui assurait la fonction de secrétaire d’Etat auprès du ministère des affaires étrangères, avait été démis de ses fonctions suite à une colère royale causée par sa demande d’acquérir la nationalité espagnole. Un limogeage apparemment décidé sans que le premier ministre en soit informé.

Mais c’est le cas de Driss Basri qui reste, jusqu’à aujourd’hui, le plus connu. L’ancien homme fort sous le règne de Hassan II était également porteur de la nationalité espagnole. C’est d’ailleurs, l’hebdomadaire arabophone Al Ousboue Assahafi qui avait révélé, au milieu des années 90, la nouvelle. Cependant, une fois tombé en disgrâce, ce sésame ne fut pas d’un grand secours. Il avait exigé, et réussi à obtenir, un passeport diplomatique marocain.

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