Après une première version où le Maroc était à la 99ème place sur 148 pays dans le rapport du Wolrd Economic Forum sur les Technologies de l’Information, le royaume a vu la note de certains de ses indices revue à la hausse. Dans la nouvelle version (Voir la fiche du Maroc P216), les deux indicateurs qui avaient été mal notés ont été corrigés et le royaume se retrouve à la 90ème position. Il obtient ainsi une note de 0.4 en termes d’E-participation (contre 0 dans la version initiale) et 0.5 en matière de Services en ligne du gouvernement (contre 0.25).
Selon le ministère, les erreurs notées sur ces indicateurs fournis par l'ONU sont dus au fait qu’ils ont été tirés d’anciens rapports. «Nous avons essayé de comprendre les différents indices, nous nous sommes aperçus que certaines données étaient erronées et d’autres provenaient d’autres sources au lieu des rapports de l’ONU», explique Sarah Lamrani du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique (MICIEN). «Lorsque nous avions rapporté ces erreurs, il s’est avéré que nous avions raison».
Déjà des indicateurs erronés dans le rapport 2013
Du coup, au lieu des 10 places perdues par le Maroc par rapport à l’édition 2013, le royaume limite la casse avec seulement un rang de moins en passant de la 89ème place à la 90ème. Mais en regardant de plus près les chiffres du rapport 2013, on constate que le WEF avait également utilisé des indicateurs erronés cette année là. Du coup la comparaison entre le classement 2014 mis à jour et celui de 2013 non corrigé devient biaisée.
En effet, sur le rapport 2013 du WEF la note du Maroc sur le «Online Service Index» (0.25) n’est pas conforme aux données 2012 de l’ONU où le royaume avait obtenu 0.5 point. L’année dernière, la note du Maroc sur le «E-Participation» attribuée par le WEF avait été également nulle alors que l’ONU attribuait au pays une note de 0.4 dans son rapport 2012. Ces erreurs avaient donc déjà plombé le classement global du Maroc puisqu’elles n’avaient pas été signalées ni corrigées à l’époque. Le Maroc aurait dû donc avoir une meilleure note globale en 2013 si on appliquait également les corrections nécessaires. Et au final le royaume aurait donc perdu surement plus d’une place dans ce cas là.
Aujourd'hui, le ministère n’arrive en tout cas pas à expliquer ces manquements. Certes, cette 90ème actuelle n’est pas une source de satisfaction, loin de là, mais elle cadre plus ou moins avec la situation du Maroc par rapport à l’utilisation des TI. Le ministère a même signalé d’autres données incohérentes mais elles n’ont pas été changées. Celles-ci concernent des indicateurs qualitatifs comme l’utilisation des réseaux sociaux. Sur ce point, le WEF a maintenu les notes du Maroc dans son rapport initial.
L’indice (NRI) est composé de 54 indicateurs, dont : 27 qualitatifs issus de l’enquête annuelle sur la compétitivité, menée par le WEF auprès d’acteurs économiques locaux et 27 indicateurs quantitatifs provenant de rapports élaborés par d’autres organisations (ONU, Banque Mondiale, IUT, UNESCO, etc.).