France : Trois tombes profanées à Vienne

Vendredi matin, des inscriptions "à caractère raciste et infamant" au feutre noir ont été découvertes sur trois stèles selon la préfecture de la Vienne, citée par l’AFP. Ces inscriptions ont pu être effacées après la première enquête. Aucune autre dégradation n'a été relevée dans le carré musulman du cimetière, a-t-on ajouté de même source.

Le CFCM a condamné "avec force cette nouvelle agression et fait part de son incompréhension totale face à cette série de profanations qui attriste et blesse la communauté musulmane de France". Il a en outre appelé "les autorités publiques à tout mettre en œuvre pour que cessent ces indignes atteintes à l’honneur et à la mémoire de nos morts".

La classe politique française et notamment le Parti socialiste (PS) et le parti au pouvoir, l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) ont également condamné ces actes. "De telles inscriptions injurieuses sont inacceptables, il ne faut pas tolérer un seul instant ces propos humiliants et odieux qui blessent la mémoire de personnes auxquelles la France doit une forte reconnaissance", indiquait un communiqué du député-maire UMP de Vienne, Jacques Remiller.

Le Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM-Rhône) a appelé "le président et le gouvernement pour qu'ils mettent en place une commission parlementaire pour mener une réflexion profonde sur le développement des actes antimusulmans en France". Le CRCM s’inquiète aussi de la "répétition de ces actes innommables et de leur banalisation". Un rassemblement est prévu dans le carré musulman du cimetière de Vienne le mardi 18 mai 2010, à 16 h 30.

En effet, les actes antimusulmans et contre les symboles de l’islam ne se comptent plus en France. Ces profanations au cimetière de Vienne sont intervenues une semaine après celles dans le cimetière militaire de Tarascon. Un adolescent de 14 ans avait été interpellé, mis en examen et placé en liberté surveillé préjudicielle. A la fin du mois d’avril, une boucherie halal à Marseille et la mosquée Arrahma à Istres, ont été la cible de tirs à l’arme. Début mars, les façades extérieures de la Grande mosquée de Saint-Etienne, alors en construction, ont été victimes d’inscriptions racistes. Les trois lycéens responsables de ces tags ont été condamnés à 8 mois de prison.