L'accord de reconnaissance mutuelle des permis de conduire entre le Maroc et l’Arabie Saoudite, signé en mars dernier par Najib Boulif, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance marocaine et Mohammed Ben Nayef Ben Abdulaziz Al Saoud, ministre de l'Intérieur saoudien, semble déplaire aux féministes marocains.
Cet accord, grâce auxquels les permis de conduire des Saoudiens résidant au Maroc seront reconnus et inversement pour les Marocains en Arabie Saoudite, exclut les femmes des deux pays. Ainsi les ressortissantes marocaines sont interdites de conduire dans leur pays d'accueil.
D’après Liberation, cet accord risque de créer, selon les féministes marocaines, une situation discriminatoire d’autant plus que le Maroc est un pays signataire de la Convention onusienne sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Une convention qui définit la discrimination envers celles-ci comme «toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine».