Les relations entre le Maroc et le Pérou fêtent cette année, leur 50ème anniversaire. A cette occasion, le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, était du 7 au 10 mars, à Lima à la tête d’une délégation parlementaire.
Un déplacement placé sous le signe du renforcement des relations commerciales. Le volume des échanges entre les deux pays ne dépasse guère les 50 millions de dollars par an, a déploré Ghellab dans une interview accordé à un média local.
Un accord de libre-échange en gestation
En vue de donner une nouvelle impulsion au commerce bilatéral, encore trop faible, l’istiqlalien a fait savoir qu’il a proposé à ses interlocuteurs péruviens la signature d’un accord de libre-échange. Un sujet abordé, notamment, avec la ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, Mme Magali Silva, au même titre que la préparation d’une série de rencontres entre les investisseurs des deux parties.
Le projet de l’ALE est «désormais dans l’agenda bilatéral», a souligné Ghellab. Un objectif à même de rapprocher, davantage, le Maroc du Pérou et lui ouvrira les portes des autres pays de l’Alliance du Pacifique (Chili, Mexique et Colombie).
Le royaume est d’ailleurs, depuis mi-février dernier, membre observateur à ce groupement régional. Et ce n’est pas tout, l’AP compte ouvrir un bureau commercial à Casablanca. Cette alliance créée, le 28 avril 2011 dans la capitale péruvienne, est un marché de presque 217 millions d’habitants. Ce qui représente une sérieuse opportunité pour le Maroc afin de booster ses échanges avec l’ensemble de ces pays. Sans oublier qu’il y a 30 Etats, au même titre que le royaume, qui ont le rang d’observateur au sein de l’AP.
Crainte du Polisario et de l’Algérie
En privilégiant le commerce, en éclaireur de la politique, le Maroc tente de renverser la tendance. Le cas du Mexique qui reconnait la prétendue RASD est éloquent. Il y a quelques années, cette partie du monde était totalement acquise aux thèses des amis de Mohamed Abdelaziz. Rabat, aussi bien avec le Pérou qu’avec les autres Etats de la région, gagne doucement du terrain.
Cette dynamique marocaine dans cette partie de l’Amérique du sud inquiète hautement le Polisario et l’Algérie. C'est ce qui explique, d’ailleurs la récente agitation des milieux proches du Polisario. C'est le cas notamment dans la presse, avec des articles très hostiles à l'égard du Maroc de Ricardo Sanchez Serra ou le communiqué de la Fédération des journalistes du Pérou déclarant l’ambassadrice du royaume à Lima «persona non grata».