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Grand Angle

Corruption au Maroc : Comme un aveu d'impuissance, Benkirane réclame l'aide des citoyens

Au parlement et en présence d’une délégation de Transparency international en visite au Maroc, le chef de gouvernement a souligné, que la lutte contre la corruption n’incombe pas seulement à son gouvernement mais également aux citoyens.

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Passage tranquille pour Benkirane, aujourd’hui, à la Chambre des représentants. Dans l’ensemble, le chef du gouvernement a rempli sa mission, sauf lors de la présentation, par le groupe socialiste, d’une question sur la lutte contre la corruption.

Le député Ahmed Réda Chami a interpelé le gouvernement, d’une manière particulière, sur les raisons du recul du Maroc dans le dernier rapport de Transparency international sur l’ICV (Indice de perception de la corruption), classé seulement 91ème, en recul de 3 points. Là, le chef du gouvernement a été contraint de reconnaitre, devant les députés, qu’il «ne pourrait en aucun cas défendre l’indéfendable», avant de se ressaisir en lançant que «la corruption est universelle».

Benkirane renvoie la balle dans le camp des citoyens

Poursuivant sa lancée, le PJDiste a estimé que son équipe a entrepris des actions destinées à combattre la corruption. Pour étayer ses propos, il a souligné que son cabinet a tout de même pris en 2013, des mesures devant fixer les principes de bonne gouvernance. Une allusion à la «Charte des services publics», lancée par Abdelâdim El Guerrouj, l’ancien ministre de la Fonction publique.

Il a ainsi évoqué «des actions dont l’impact demeure limité sans l’implication des Marocains». Benkirane a donc appelé les citoyens à s’engager dans une campagne de dénonciation des corrompus, et ce, en informant les autorités. Le chef de gouvernement a rappelé l’initiative du téléphone vert de son ministre de la Justice, Mustapha Ramid. Benkirane a conclu sa réponse en souhaitant que cette ligne puisse faire avancer le Maroc dans le prochain classement de Transparency international.

Benkirane invite les députés à lire la constitution 

En posant sa question, Ahmed Réda Chami, le député de l’USFP et ancien ministre de l'Industrie sous le cabinet Abbas El Fassi, a insisté sur la responsabilité du chef de gouvernement dans la lutte contre la corruption, rappelant au passage les prérogatives que lui a conféré la loi fondamentale du 1er juin 2011.

Dans un autre moment de vérité, Abdelilah Benkirane a invité les parlementaires à lire la constitution pour mieux s’assurer de sa marge de manœuvre. Il doute qu'elle soit plus large que ses prédecesseurs, comme le laissent supposer certaines lectures.

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