Il y a de fortes chances que le roi Mohammed VI se rende une nouvelle fois, pour un déplacement officiel, aux Etats-Unis en été prochain. Il devrait prendre part aux travaux du sommet USA/Afrique, prévu les 5 et 6 août à Washington, le premier du genre.
Il s’agit d’une initiative personnelle de Barack Obama pour laquelle il a tenu à inviter quarante-sept chefs d’Etat du continent noir. Celle-ci n’est que la concrétisation d’une promesse du président américain faite lors d’une tournée en Afrique en juin 2013 qui l’avait mené au Sénégal, en Tanzanie et en Afrique du sud.
Le Polisario écarté de la liste des convives
Le locataire de la Maison blanche a écarté de sa liste, tous les Etats peu respectueux des règles les plus élémentaires du jeu démocratique. Ainsi l’Egypte, l’Erythrée, la Guinée-Bissau, la République centrafricaine, le Soudan du Nord du général-président Omar El Bachir, sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par le TPI (tribunal pénal international) et le Zimbabwe du dictateur Robert Mugabe seront exclus de ce sommet.
Il est à noter que le royaume est le seul pays non-membre de l’Union africaine à recevoir une telle invitation. L’Algérie devrait également participer à cette rencontre. Par contre, l’autoproclamé «RASD», pourtant membre de l’UA a été ignoré. Le lobby en faveur du Front Polisario aux Etats-Unis essuie là un nouveau revers.
La croissance économique en Afrique séduit
Ce sommet aura davantage une vocation économique que politique ou sécuritaire. Washington veut avoir sa part du gâteau des 5% de croissance enregistrée annuellement en Afrique. C’est, d’ailleurs, l’objectif clairement affiché par le porte-parole de la Maison blanche.
Lors d’un point de presse, Jay Carney a expliqué que la rencontre « fera progresser les objectifs de l’administration en matière de commerce et d’investissement en Afrique et mettra en évidence l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité de l’Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants ».
Cette réunion de haut niveau interviendra quelques mois après le sommet France-Afrique, tenu les 6 et 7 décembre dernier dans la capitale française. Il est clair que Paris et Washington tentent de rattraper le temps perdu, sachant que la Chine compte déjà une longueur d’avance sur les deux pays occidentaux, pourtant bien présents avant elle sur le continent. Pékin avait organisé son premier sommet avec l’Afrique en novembre 2006