Des chiffres alarmants, rapportés il y peu via un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), font état de 31 personnes tuées et 1.171 blessées, dont 75 grièvement, dans 925 accidents de la circulation survenus à l’intérieur du périmètre urbain, lors de la semaine allant du 29 septembre au 5 octobre 2008.
Ces accidents sont principalement dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l’inadvertance des piétons, à l’excès de vitesse, au non-respect du code de la route et des feux de signalisation et à la circulation en sens interdit, indique ledit communiqué. Une moyenne a même été établie : On compte 10 morts et 120 blessés par jour.
Un sondage mis en ligne par Yabiladi 15 jours durant ne recueille pas moins de 3.000 votants et leurs impressions quant aux principales causes des accidents qui surviennent sur les routes du Maroc : 34% pointent du doigt le comportement des conducteurs, 21% mettent en cause l'état des routes, 20% avancent la corruption comme méfait principal, 15% pensent que l'état technique des véhicules est la première variable dépendante des accidents de la circulation.
Des chiffres qui traduisent ce que les citoyens pensent depuis longtemps. Certes, les infrastructures se développent, rendant les routes beaucoup plus pratiquables. La corruption reste certes un abcès que beaucoup refuseront de crever : Le côté plus qu'onéreux de l'amende, qu'une majorité de conducteurs ne peut se permettre d'honorer, n'est pas le moyen le plus dissuasif à mettre en place. Faudrait-il alors tout miser sur la sensibilisation ? Les spots télé diffusés en ce sens, à l'initiative du ministère de l'Equipement et du transport, n'ont pas non plus l'air d'en choquer beaucoup.
De nouvelles mesures ont été prises par le deuxième plan stratégique intégré d’urgence 2008-2010 (PSU2) du Ministère. Il s’articule autour de 7 axes : Coordination et la gestion de la sécurité routière à haut niveau , réforme du code de la route, renforcement du contrôle et des sanctions, formation des conducteurs et réforme du système des examens du permis de conduire, amélioration des infrastructures et des voiries urbaines, mise à niveau du système d’urgence et de secours et sensibilisation.
Etant incapables de faire la queue et attendre son tour dans n'importe quel guichet, à quel genre de miracles devrions-nous nous attendre ? En attendant, et à cause des accidents de la route, le Maroc perd annuellement 11 milliards de dirhams soit 2% du PIB.