La réunion entre le roi Mohammed VI et Barack Obama a été conclue par la publication d’un communiqué conjoint. Sur le dossier du Sahara, longtemps un sujet de différend avec l'administration démocrate, Washington a nettement modifié sa position initiale, exprimée en avril dernier lors des négociations au Conseil de sécurité sur la prorogation du mandat de la Minurso pour une année supplémentaire.
«Les Etats-Unis ont clairement indiqué que le plan d'autonomie présenté par le Maroc est sérieux, réaliste et crédible, et représente une approche potentielle qui pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité», lit-on dans le texte.
Des propos parfaitement en phase avec ceux du porte-parole de la Maison blanche. Quelques heures avant la tenue de sommet, Jay Carney a qualifié le plan marocain d’autonomie de «sérieux, réaliste et digne de foi».
Améliorer les droits de l’Homme au Sahara
Certes Washington a reconnu le plan d’autonomie proposé par le royaume en 2007, mais le communiqué insiste également sur «l’attachement partagé à l'amélioration des conditions de vie des populations du Sahara et à travailler ensemble pour poursuivre la protection et la promotion des Droits de l’Homme dans la région», indique la même source.
Mieux encore, le texte souligne que le président Barack Obama «a salué l'engagement de Sa Majesté Le Roi à mettre fin à la pratique des procès intentés aux civils devant des tribunaux militaires». Pour mémoire au lendemain du procès des 24 détenus sahraouis de Gdim Izik, le monarque a répondu favorablement à la recommandation du CNDH de mettre un terme au jugement des civils dans les juridictions militaires.
Le roi Mohammed VI et Barack Obama «ont convenu de désigner un officiel de haut rang de chaque côté pour mener à bien la mise en œuvre des décisions prises aujourd'hui», conclu le communiqué.
Une nouvelle session du Dialogue stratégique est plus que jamais nécessaire
Ces déclarations qui sont, dans l’ensemble, nettement en faveur du Maroc devraient être suivie, dans l’immédiat, par la tenue d’une nouvelle session du Dialogue stratégique entre les deux pays. Sachant que la dernière réunion remonte à septembre 2012, du temps d'Hilary Clinton. En une année, la diplomatie américaine a changé.
Un déplacement du Secrétaire d’Etat, John Kerry au royaume ou une visite du ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, serait plus que salutaire afin de concrétiser ses engagements sur le terrain et éviter un possible revirement de l’administration Obama. Une option à ne pas écarter.