Certes, les actes de violence sont loin de correspondre à ceux perpétrés à Mexico, New-York ou encore Paris. Cependant, la situation est devenue particulièrement inquiétante. Pour preuve, certaines personnes se montrent nostalgiques de la période «El Basri», l’ancien ministre de l’Intérieur sous le règne de feu Hassan II.
«A cet époque, les rues étaient sécurisées. On pouvait sa balader en famille sans courir aucun risque. Aujourd’hui, l’atmosphère ambiante est lourde. On croise des individus dont l’intention est palpable. A Casablanca, la présence accrue de la police au sein des boulevards les plus fréquentés ne sont pas suffisants pour sécuriser les lieux. Il y a un gros problème d’insécurité», déclare un commerçant du quartier Racine, à Casablanca.
Une réalité identique dans les quartiers périphériques où les agressions sur personnes physiques sont devenues le lot quotidien des habitants. Là aussi, la présence des forces de l’ordre n’a plus l’effet dissuasif d’antan. Assiste-t-on à une mutation sociale de la violence ? A l’écoute des témoignages exprimés, il semblerait que la violence soit montée d’un cran ces dernières années.
Les raisons ? Elles sont multiples. Cependant, il ne fait pas de doute que le contexte social n’est pas étranger à la dégradation du tissu sécuritaire dans les villes et quartiers périphériques de la capitale économique. Le chômage de masse qui touchent la jeunesse, la déshérence sociale conjuguée au désespoir, l’absence de perspective,…sont autant de facteurs favorisant l’instauration d’une climat d’insécurité.
Les autorités de tutelle en charge du maintien de l’ordre sont parfaitement conscientes de la situation. Depuis plusieurs mois, des équipes H24 (24 /24 h) sillonnent les rues des villes et multiplient les interpellations et arrestations. Néanmoins, l’insécurité persiste au point où des citoyens déplorent l’inefficacité de la police.
Toutefois, les agents d’autorité publique ne peuvent pas être partout à la fois. Alors que la violence physique, elle, est partout et ne prévient pas. Du coup, on peut mesurer le degré d’inquiétude des citoyens.
Pour répondre aux attentes légitimes des citoyens, une réflexion en haut lieu serait arrivé à maturation. Cela pourrait se traduire par le «come back» des forces auxiliaires (plus connus sous l’appellation de m’roude) et placé sous le contrôle du général Laânigri, ancien n°1 de la sureté nationale.
Connus du grand public pour leurs interventions musclées à l’aide de matraque, il se murmure que les forces auxiliaires pourraient être équipées de pistolets,.au même titre que les agents de la police nationale. Espérons qu’ils bénéficieront de cycles de formations poussées afin d’éviter des dérapages qui contribueraient à coup sûr, au climat d’insécurité dans les villes.