Le projet colossal intégrera une vision omnisports, et sera doté d’une aire de jeu de 8,6 hectares capable d’accueillir aussi des matchs de rugby. Une piste d’athlétisme est également prévue autour du stade, de même qu’un stade annexe à l’extérieur de l’enceinte.
Le budget consacré à la réalisation du futur stade est à la hauteur des ambitions qu’il affiche : 2,08 milliards de dirhams, souligne L’Economiste. Une somme que justifie la vision architecturale innovante du projet.
« Le futur stade de Casablanca sera telle une rose des sables», déclare Abdou Lahlou, chef de file du cabinet d’architecte marocain Archi Design. Il ajoute «S’inscrivant dans l’excavation naturelle de l’ancienne carrière, il ressemblera à un objet minéral circulaire». «La conception relève d’un jeu subtil rappelant dans toute sa splendeur les jalousies du Moucharabieh de l’art ornemental islamique».
En plus de rendre hommage à l’architecture arabe, le « Colosse de Sidi Moumen » aura également la particularité de remplir une mission écologique. Sa conception géométrique en lames de béton en fibres ajourées, lui donnent la capacité de filtrer la lumière, comme l’explique Lahlou : «parce que l’ensoleillement et la chaleur parfois caniculaire sont habituels à la ville, le complexe entretiendra au fil des heures du jour et des saisons une bonne qualité de bien-être liée à la maîtrise de l’ombre».
Comme dans tout projet écologique qui se respecte, l’espace vert n’a pas été négligé. Ainsi, une sorte «d’oasis» abritant plusieurs jardins sera réalisée à l’intérieur du stade. «Le principe même de l’enveloppe du stade répond, en effet, à une double volonté ornementale et environnementale qui tient compte des conditions climatiques du site», souligne l’architecte marocain. Des espaces de détente devraient également être élaborés, afin de faire de ce stade un véritable lieu de vie. Spectacle visuel, respect de l’environnement, et art de vivre devraient donc se côtoyer dans la future enceinte.
À noter que ce stade s'inscrit dans le cadre d'un grand projet national lancé en 2004, en vue de la candidature marocaine à l’organisation de la Coupe du monde de football 2010. Ledit projet prévoyait l'édification de 4 autres enceintes dans le pays. L’échec du dossier de candidature marocain a peut-être quelque peu ralenti le projet, mais ne l’a pas avorté, en témoigne l’avancement des travaux : Le stade de Fès est déjà opérationnel, ceux de Marrakech et Tanger devront l'être respectivement en octobre et novembre 2010, celui d'Agadir en 2011, et celui de Casablanca est attendu à l’horizon 2013/2014.
De quoi armer le Royaume, qui a d’ores et déjà déclaré sa candidature pour la CAN 2016.
Un stade stratégique ?
En plus de son « côté écolo », le nouveau stade de Casablanca, du fait de sa position géographique en périphérie, se révèle d’une importance stratégique. En effet, vu qu’il aura pour premiers locataires les équipes du Raja et du WAC, sa situation va déjà permettre de résoudre les problèmes de circulation pendant les matchs de ces équipes. En effet l’actuel stade se trouve à un point névralgique du trafic, lequel est fortement compromis lorsque l’une des équipes joue à domicile.
Il est par ailleurs, évident que les effets du hooliganisme seront réduits, si les dérives se produisent hors d’un grand centre urbain.
En plus de son « côté écolo », le nouveau stade de Casablanca, du fait de sa position géographique en périphérie, se révèle d’une importance stratégique. En effet, vu qu’il aura pour premiers locataires les équipes du Raja et du WAC, sa situation va déjà permettre de résoudre les problèmes de circulation pendant les matchs de ces équipes. En effet l’actuel stade se trouve à un point névralgique du trafic, lequel est fortement compromis lorsque l’une des équipes joue à domicile.
Il est par ailleurs, évident que les effets du hooliganisme seront réduits, si les dérives se produisent hors d’un grand centre urbain.