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Grand Angle

Maroc : Le Festival Gnaoua d’Essaouira bientôt au patrimoine mondial de l’UNESCO ?

Et si le Festival Gnaoua d’Essaouira faisait cette année son entrée au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO ? C’est en tout cas l’ambition de ses organisateurs qui, à quelques semaines du début de ce rendez-vous incontournable de la musique gnaouie, viennent d’en faire la demande officielle auprès de l’organisation onusienne.

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La ville d’Essaouira accueillera, du 20 au 23 juin 2013, la 16e édition de son Festival Gnaoua et musiques du monde. Un rendez-vous devenu désormais incontournable pour les adeptes de la musique gnaouie et de la bonne musique en général. Pour ses organisateurs, l’évènement, un véritable «carrefour des musiques et des cultures du monde» devrait, plus que jamais, être inscrit dans la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Une demande vient d’être adressée dans ce sens à l’organisation onusienne, a fait savoir, jeudi à Casablanca, la directrice du festival Neila Tazi. 

«La notoriété de ce festival et son engagement pour les valeurs de l’universalité ont poussé les organisateurs à demander l'inscription de la musique gnaouie au patrimoine oral et immatériel de l'UNESCO. Cela permettra la sauvegarde de cet art, qui ne s'est jamais départi de sa racine africaine et n’a jamais cessé de la revendiquer, et la préservation de sa pérennité d'autant que cette musique a réussi à attirer un public de férus des musiques du monde d'âges et de catégories sociales différents du Maroc et de l'étranger», explique la responsable, citée par la MAP.

La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a d’ailleurs répondu par courrier aux organisateurs. Aucune réponse positive à leur demande ne leur a encore été communiquée. Une ambition qu’ils espèrent, toutefois, «se voir réaliser en 2014».

Hommage à trois mâalems disparus cette année

Côté programmation, la 16e édition du Festival Gnaoua d’Essaouira restera fidèle à sa vocation. «Le principe même du festival est d’avoir, malgré tous les changements qu’on puisse y apporter, les gnaouas en têtes d’affiche», a rappelé le Mâalem Abdeslam Alikane, co-directeur artistique du festival, lors de la conférence de presse. Seront sur scène, notamment, les Mâalems Saïd Kouyou, Omar Hayat, Abdelkébir Merchane, Mahmoud Guinea, Rachid Hamzaoui, Abdellah El Gord, Abdellatif El Makhzoumi et Fathallah Chaouki.

L’édition 2013 sera, surtout, marquée par un hommage spécial qui sera rendu à trois grandes figures de la musique gnaouie, disparus cette année. «Le maestro du groupe légendaire Nass El Ghiwane Abderrahmane Paco, le grand maitre gnaoui Chérif Regragui et Mâalem Abdellah Guinea seront consacrés à titre posthume dans leur ville natale Essaouira», annoncent les organisateurs.

L’autre concert à ne pas manquer est celui de Youssou N’Dour. L’auteur-compositeur, interprète et musicien sénégalais, actuellement ministre du Tourisme et des Loisirs, mettra en pause ses activités politiques pour venir se produire à Essaouira. L’artiste sera sur scène le samedi 22 juin, sur la place Moulay Hassan, aux côtés de trois autres géants de la scène africaine à savoir, le bassiste camerounais Richard Bona, le Mâalem marocain Hamid El Kasri et le batteur algérien Karim Ziad, également co-directeur artistique du festival. Outre les concerts, le public pourra aussi prendre part à un forum, organisé avec le soutien du Conseil national des droits de l'Homme, sur la thématique «Sociétés en mouvement, jeunesses du monde». Parmi les intervenants prévus, le président de la Chambre des représentants Karim Ghellab. Rendez-vous alors du 20 au 23 juin, à Essaouira.

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