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Grand Angle

Medi1 TV : Quand le patron de la chaine boude les parlementaires

Il y a presque un an, surgit la polémique sur les cahiers de charge de 2M. Il a fallu une intervention royale pour que les esprits se calment, depuis une trêve s’est installée entre les belligérants. Mais un nouveau front de tension est sur le point d’éclater, cette fois il oppose le gouvernement et Medi1 TV, une télé publique, dirigé par Abbas El Azzouzi, présenté par les médias comme un proche de Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi Mohammed VI.

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Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication au parlement ( DR - Archives)
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Mardi El Azzouzi a séché la réunion de la Commission de l’Enseignement, Culture et la Communication à la Chambre des représentants. Et pourtant, le ministre de la tutelle y était présent. Un incident qui a suscité une volée de bois vert contre le patron de Medi1 TV.  

Essayant de calmer les députés, Mustapha El Khalfi a, à son corps défendant, proposé le report de la rencontre à une date ultérieure, le temps nécessaire pour lui de convaincre El Azzouzi de bien vouloir descendre de son piédestal et accepter de répondre aux questions des députés. Si le ministre parvient à le faire venir, ça serait une première. Le patron de la chaine basée à la Zone franche de Tanger n'a jusqu'ici, jamais comparu devant une commission au parlement.

Le nouveau cahier de charges de Medi1 TV au cœur d’un enjeu

Le cahier de charge de Medi1 TV, approuvé en 2009 sous le gouvernement Abbas El Fassi, arrive à échéance fin 2013. Le début de l’année prochaine verra donc, sauf coup de théâtre, le début de négociations en vue de l’élaboration d’un nouveau. L’équipe Benkirane souhaite que le nouveau document porte la marque de son sceau. Chose qui n’est guère aisée, sachant que la chaine tangérooise n’est pas complètement publique.

Son tour de table est détenu à raison de 66% par Fipar, une filiale de la CDG, et il compte également des participations de Maroc Telecom. Et depuis octobre 2010, l’opération de sauvetage de Medi1 TV avait connu l’arrivée de petits actionnaires : MAMDA-MCMA (Mutuelles agricoles marocaines d’assurance et Mutuelle centrale marocaine d’assurance), la CIMR (Caisse marocaine interprofessionnelle de retraite, contrôlée par le patronat) et le Fonds Moussahama (appartenant à  la Banque centrale populaire). Une opération qui a permis le renflouement des caisses de la chaine par de nouvelles rentrées en capitaux, estimée à 397 millions de dh.

Une solide assise financière qui a permis à Medi1 TV de sortir du gouffre financier dans lequel elle se trouvait, certes sans l’aide direct du gouvernement mais avec le soutien financier de sociétés publiques.

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