L’avocate française, plaignante dans le cadre de l’affaire de viol impliquant Kamil Bennis, Mhamed Alj et Saad Slaoui, a rejeté hier toute version suggérant des relations consenties. Lors d’une audience à la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca, jeudi, Me Khadija Rougani représenté la victime présumée, qui a été entendue pendant plusieurs heures. Les accusés seront entendus à leur tour, lors des séances prévues les 24 et 25 décembre.
Hier, la plaignante âgée de 27 ans a maintenu sa version, réaffirmant ses déclarations antérieures selon lesquelles elle aurait été violée, après avoir été droguée au GHB lors d’une soirée dans la villa du principal mis en cause. Selon des sources médiatiques, elle a refusé de retirer les charges, malgré des tentatives des familles des accusés pour la convaincre, notamment avec «des offres financières».
Compagnon de la victime présumée, Mohamed Amine Naguib a quant à lui retiré sa plainte, le 5 décembre dernier. Responsable de commissions au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), dirigée par le père de Mhamed Alj, il a été à l’origine de l’une des actions en justice dans le cadre de l’affaire. De son côté, la défense tente de réfuter le récit de la partie civile, en s’appuyant sur la découverte de drogue lors d’une perquisition sur la scène du crime.
Les faits remontent à une soirée organisée le 2 novembre au domicile de Kamil Bennis, issu d’une famille qui a fait fortune dans le secteur pharmaceutique. Trois autres individus, Mhammed Alj, fils du président du patronat marocain, Saâd Slaoui, entrepreneur basé à Londres, et Ahmed Daghbour, agent de sécurité et conseiller communal, sont mis en cause.
Les suspects, incarcérés depuis le 23 novembre à la prison d’Aïn Sebaâ, ont été déférés devant le juge d’instruction le mois dernier, après 72 heures de garde à vue.