La remplaçante de la Citroën C4, attendue en 2027, ne sera pas produite à l’usine Stellantis de Madrid-Villaverde, mais dans celle de Kénitra, au Maroc. Cette décision, confirmée par plusieurs médias spécialisés, marque un tournant stratégique pour la marque aux Chevrons. Inspirée du concept Oli, cette future C4 vise à concurrencer des modèles comme le Dacia Duster avec un prix d’entrée inférieur à 20 000 euros, nécessitant une production à bas coûts.
L’usine de Kénitra, déjà spécialisée dans des modèles compacts et accessibles comme la Peugeot 208 ou la Citroën Ami, bénéficiera d’un investissement de plus de 300 millions d’euros pour augmenter sa capacité annuelle de 300 000 à 450 000 véhicules. Outre la remplaçante de la C4, elle assemblera également des modèles comme les futures Fiat Multipla et Fastback, conçus sur la plate-forme Smart Car.
Cette décision accroît les incertitudes pour l’usine madrilène, qui continuera de produire les actuelles Citroën C4 et C4X jusqu’en 2028 ou 2029. Privée également de la future Lancia Delta, attribuée au site italien de Pomigliano d’Arco, Madrid-Villaverde pourrait devenir une usine satellite de Saragosse, à condition de recevoir des investissements nécessaires pour s’adapter à la plate-forme STLA Small.
Avec une production en baisse constante – 80 000 véhicules prévus en 2024 contre 105 830 en 2023 – et des installations vieillissantes, l’avenir de l’usine espagnole reste flou. Pendant ce temps, Kénitra confirme sa montée en puissance dans la stratégie industrielle de Stellantis, devenant un centre de production clé pour les véhicules économiques du groupe.