Comme avec le Département d’Etat américain, l’ONU paraît embarrassée par l’option de la partition du Sahara, présentée, le 16 octobre, par Staffan de Mistura aux membres du Conseil de sécurité. En témoignent les réponses du porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, lors de son point de presse du 18 octobre.
«Je n’irais pas à qualifier» son intervention «de soumission d’une proposition : je dirais que l’envoyé personnel, M. de Mistura, a essentiellement informé le Conseil de sécurité de son travail sur le dossier du Sahara occidental et qu’il a hâte de dialoguer avec toutes les parties concernées pour faire avancer le processus de manière constructive, dans la période précédant les prochaines consultations à huis clos, qui devraient avoir lieu en avril prochain, en 2025, et de rendre compte de tout progrès», a indiqué Farhan Haq.
«La question est donc de voir ce que les membres du Conseil et les parties elles-mêmes veulent adopter comme voie à suivre pour le Sahara occidental», a précisé Farhan Haq. «Je ne voudrais pas dénaturer les propos de M. de Mistura. Il cherche essentiellement à voir avec les parties et les membres du Conseil de sécurité quelle voie il est possible de suivre pour le Sahara occidental», a-t-il souligné.
Farhan Haq a évité d’apporter une réponse à une question d’un journaliste, qui demandait si le secrétaire général de l’ONU était au courant de la partition du Sahara occidental, proposée par Staffan de Mistura. Pour rappel, à la veille de son passage devant les Quinze, De Mistura s’est réuni avec Antonio Guterres.