Après quatre jours de silence, le Polisario a fini par réagir, ce samedi, à l’ouverture du consulat du Tchad à Dakhla. Le Front a pointé, dans un communiqué, «une mesure unilatérale prise par le gouvernement tchadien» et «une décision illégale qui contredit le droit international et africain et contredit les normes et conventions diplomatiques internationales».
Le Polisario a estimé que l’inauguration, le 14 août, de la représentation diplomatique du Tchad au Sahara «constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies et une décision illégale. En plus d'être agressive, provocatrice et injustifiée, elle constitue également une atteinte à la souveraineté de la République Arabe Sahraouie Démocratique et porte atteinte à son intégrité territoriale, et contrevient aux principes de l’Acte constitutif de l'Union Africaine».
Le mouvement séparatiste a conclu son communiqué en soulignant qu’il «se réserve tous les droits politiques et juridiques pour répondre à une décision injuste, honteuse et illégale» mais sans détailler les démarches qu’il prévoit d’entreprendre en vue d’amener le Tchad à revenir sur sa décision du 14 août.
L’Algérie quant à elle n’a pas encore réagi. Le gouvernement algérien a initié un dialogue avec son homologue tchadien. En témoigne les dernières réunions entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays : en octobre 2023 à Alger, en février 2024 à Addis-Abeba en marge du sommet de l’Union africain et en juillet dernier à Accra au Ghana lors d'une session du conseil exécutif de l’UA.