Menu

Grand Angle

France : Un Marocain expulsé pour son appartenance à Forsane Alizza

Un Marocain vient de faire l’objet d’une mesure d’expulsion du territoire français pour des «faits graves» qui lui sont reprochés. Selon le ministère français de l’Intérieur, l’homme appartiendrait à Forzane Alizza, un groupuscule radical qui appelle notamment au jihad et à l’application de la Charia en France. 

Publié
Ph : Mohammed Achamlane, fondateur du groupuscule Forzane Alizza / Sipa
Temps de lecture: 2'

Jeudi, le ministère français de l’Intérieur a annoncé l’expulsion d’un ressortissant marocain de son territoire, accusé de faire partie de Forzane Alizza, autrement dits «Les Cavaliers de la fierté», un groupuscule islamiste radical fondé en 2010 à Nantes et dissous deux ans plus tard par Claude Guéant.«En application d'un arrêté ministériel du 14 janvier 2013, après avis favorable de la commission d'expulsion, Ali Benhammou, ressortissant marocain, a fait l'objet, aujourd'hui (ndlr : jeudi), d'une mesure d'expulsion du territoire français. Il a été éloigné vers le Maroc», a fait savoir Manuel Valls dans un communiqué.

«Il a fait de la France une cible prioritaire»

Des faits «graves» lui sont reprochés. Il aurait, en effet, pris part «sur le territoire français, aux activités de deux cellules liées au mouvement (…) qui a fait de la France une cible prioritaire et a été dissous par décret en Conseil des ministres», explique le locataire de la Place Beauvau. L’homme aurait également fait part de «sa volonté de prendre part à la lutte armée, en tentant de se rendre en Iran, avec l'objectif d'atteindre l'Afghanistan».

«Les actes commis par Ali Benhammou sont de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'Etat français. Sa volonté de recourir à la violence et son hostilité envers les valeurs de la République ne font aucun doute. Son expulsion s'est imposée», poursuit le communiqué. Et de souligner : «la République restera inflexible envers ceux qui, se trouvant sur le territoire national, veulent s'en prendre à ses institutions et entendent faire prospérer un discours haineux, radical et obscurantiste».

D’autres expulsions devraient suivre

L’expulsion de Benhammou n’est guère une surprise. Mardi déjà, Manuel Valls, intervenant à une conférence internationale à Bruxelles sur la lutte contre les extrémismes violents, annonçait que plusieurs prédicateurs et imams radicaux étrangers seraient expulsés «dans les prochains jours». Une procédure qui, selon le ministre socialiste, a pour but de prévenir contre l'islamisme radical et «jihadisme global». Mais attention aux amalgames, prévient Manuel Valls.

«Je ne confonds pas cet islamisme radical avec l'islam de France», déclarait-il. Par ses propos le ministre s’adresse exclusivement aux «groupes qui se réclament du salafisme, qui sont dans un processus politique, qui visent tout simplement à s'accaparer à la fois le monde associatif, les processus scolaires, à prendre, au fond, la main sur les consciences d'un certain nombre de familles». Voila qui est dit. 

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com