Les médias israéliens ont rapporté qu’une conférence judéo-musulmane prévue au Maroc avait été annulée, «en raison de pressions anti-israéliennes». Selon le site d’information Zman, propriété de Times of Israel, cette rencontre d’envergure devait se tenir à Casablanca fin mai, à l’initiative de l’organisation Mishrim. De hauts responsables du gouvernement et du Parlement marocains, ainsi que des dirigeants d’organisations juives au Maroc et en Israël y étaient attendus.
La même source rapporte que le conseiller royal André Azoulay faisait initialement partie des participants à cette conférence qui «devait se tenir sur trois jours, du 22 au 24 mai». Mais d’emblée, un événement de ce type a soulevé plusieurs questions, selon le site, «notamment en raison du timing, près de huit mois après le déclenchement de la guerre, le 7 octobre».
Peu avant la tenue de l’événement, les invités ont été informés que celui-ci avait été reporté au 24 juin, en raison de problèmes de coordination. Au cours de la semaine dernière, il leur a finalement été notifié de ne pas venir à Casablanca. Les convives ont ainsi été informés que la conférence serait reprogrammée à une date ultérieure.
Une conférence reportée puis annulée
Le média israélien a cité des participants à la conférence, avançant que «c’est la pression anti-israélienne de la rue marocaine» qui aurait défini la suite des choses et «fait décider les hommes du roi d’annuler l’événement».
Parmi les invités figurait l’écrivain et guide touristique israélien Avraham Avizmar, présenté comme spécialiste des relations israélo-marocaines. Le général de division à la retraite Meir Khalifi, ancien secrétaire militaire des Premiers ministres Benjamin Netanyahu et Ehud Olmert, ainsi que le brigadier général à la retraite Amir Avivi, du mouvement «Habithonistim», devaient également arriver à Casablanca.
Selon Avizmar, le président marocain de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, était tout autant attendu à la conférence. «Il avait l’intention de convier son ami, le président de la Knesset, Amir Ohana. Finalement, ce dernier n’a pas reçu d’invitation», rapporte-t-on.
Le média attribue l’annulation de la conférence à «l’atmosphère anti-israélienne dans la rue marocaine en raison de la guerre» menée par l’armée d’occupation dans la bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023. Dans un contexte de manifestations continues contre Israël, les autorités marocaines ont redouté qu’en cas de maintien, cette conférence allait être accueillie par des rassemblements protestataires d’envergure à Casablanca.