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Grand Angle  

Transport public urbain : Le Maroc veut mettre fin au recours aux sociétés étrangères

Le ministre de l’Intérieur a présenté aux députés le «nouveau modèle» du transport public urbain au Maroc. Dans son exposé, Abdelouafi Laftite a lancé un appel aux sociétés privées marocaines afin de contribuer à la réussite du projet élaboré par son département.

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Le Maroc ambitionne de tourner la page des sociétés étrangères qui gèrent actuellement le transport public par autobus dans plusieurs villes. Un objectif exprimé par le ministre de l’Intérieur, lundi 27 mai lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.

«Nous rencontrons des problèmes à convaincre des entreprises marocaines privées à assurer la gestion déléguée du service public par autobus», a déploré Abelouafi Laftite dans sa réponse aux questions des députés de la majorité gouvernementale, RNI, PAM et Istiqlal, ainsi que du PPS (opposition) portant sur le même sujet.

Le ministre a reconnu qu’ «à l’exception de quatre ou cinq villes, le transport public n’est pas à la hauteur des attentes des Marocains et ne reflète pas le Maroc d’aujourd’hui. C’est une réalité». «Par le passé, nous avons expérimenté plusieurs modèles de gestion de ce secteur, mais jusqu’à présent nous ne sommes pas encore tombés sur le modèle qui nous convient», a-t-il constaté.

L’Etat assure le financement, la gestion sera confiée au privé

Après ce diagnostic, le ministre de l’Intérieur a présenté sa recette devant mettre un terme aux maux que connait le transport public urbain au Maroc. «Le nouveau modèle, nous l’avons élaboré. Dans les plus brefs délais, nous allons acheter 3.500 bus que nous allons mettre à la disposition des villes. Naturellement, nous allons commencer par les grandes». a-t-il expliqué.

«Ce sont l’Etat et les communes qui vont acheter ces bus mais la gestion sera confiée à des sociétés privées», a précisé le ministre de l’Intérieur. «Je réitère mon appel aux entreprises marocaines pour s’engager à nous accompagner dans les trois ou quatre prochaines années», a-t-il souligné.

«D’ici 2027, nous aurons un service de transport à la hauteur des attentes des Marocaines et Marocains», a-t-il promis. Le ministre de l’Intérieur a également révélé «une imminente révision de tous les contrats de gestion de ce secteur afin qu’ils soient équilibrés. La majorité des contrats que nous avons aujourd’hui, ne le sont pas». Laftite s’est engagé à révolutionner le secteur «dans les trois prochaines années. Le nouveau modèle sera appliqué dans les grandes villes, pour ensuite être généralisé sur l’ensemble du royaume».

Pour rappel, la loi 83-21, publiée au Bulletin officiel du 17 juillet 2023,  a porté sur  la création de sociétés régionales multiservices, placées sous la tutelle des collectivités locales. Elles «ont pour missions principales la gestion du service de la distribution d’eau et d’électricité, celle des services d’assainissement et de l’éclairage public». Le transport pourrait être la prochaine étape.

Le ministère de l’Intérieur et les communes ont signé 31 contrats de gestion déléguée du service du transport public urbain, notamment avec des sociétés étrangères, a indiqué Abdelouafi Laftite. Ce qui représente une charge pour les réserves en devises de l’Etat marocain. En effet, une partie des bénéfices est rapatriée en dollars ou en euros vers les sièges sociaux de ces entreprises.

Berkshire
Date : le 28 mai 2024 à 09h29
Tout d’abord je salue le ministre pour la publication honnête de son diagnostic et le bilan pas joyeux de l’état du transport urbain. Un bon diagnostic, c’est la moitié du chemin vers une bonne solution. Vraiment ça mérite une note positive car ce n’est pas courant. Mais je m’interroge si la motivation derrière cette réforme est véritablement l’état et la qualité qui ne sont pas à la hauteur, ou bien la “charge pour les réserves en devises de l’Etat marocain” dont il parle en fin du discours ??? Si des sociétés étrangères comme Alsa, spécialisée dans le transport depuis des siècles, et qui gère avec succès des réseaux complexes en Espagne, n’ont pas réussi à améliorer le transport au niveau “des attentes” au Maroc, alors par quel miracle des sociétés régionales multiservices marocaines de «gestion du service de la distribution d’eau et d’électricité, celle des services d’assainissement et de l’éclairage public» vont-ellles réussir à améliorer le transport qui n’est pas leur spécialité ? Sans parler de la corruption et le fassad généralisés dans ces secteurs ? Et tout ça d’ici 2027 ???!!! A moins que, par cette phrase “ Le nouveau modèle sera appliqué dans les grandes villes” vous insinuez indirectement que tout l’effort sera focalisé sur les villes du mondial 2030 pour montrer au monde un joli visage, et tant pis pour les attentes des marocains des autres villes ??!! Je ne peux m’empêcher de penser que cette mesure fait partie des conséquences des contraintes imposées par les engagements du Maroc auprès de banque mondiale et autres créanciers. (Disclaimer: ceci n’est qu’un simple avis et un questionnement smiling smiley )
Tarakiraha
Date : le 28 mai 2024 à 06h40
Tout ça c'est bien mais avec les malhonnête qui veulent que s enrichir Ils vont acheté des vieux bus et les mètres pour le citoyen marocain et portant on a tous pour réussir faire des bus propre de chez nous Pas les bus zarhoni c était la honte Celui qui veut triché je de certaine députés il faut le sanctionné et donne l exemple bon courage
Dernière modification le 28/05/2024 09:29
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