Non prévue par la loi mais communément d’usage dans de nombreux hôtels, l’interdiction de séjour aux femmes non munies d’actes de mariage a été levée, notamment dans les villes de Fès et de Rabat, où cette mesure a été courante. Cité dimanche par Le360, un des grands établissements dans la capitale confirme avoir été «contacté par la police», la veille, pour «ne plus appliquer» cette disposition.
Selon Médias24, la levée des restrictions concerne aussi le séjour hôtelier des femmes seules dans leur même ville de résidence, ainsi que les couples ne présentant pas leur acte de mariage. Cette mesure est appliquée quelques jours après que les députés de la majorité à la Chambre des conseillers (RNI, PAM, Istiqlal) ont appelé à une réunion avec le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, au sein de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme.
Mardi dernier, le ministre a reconnu devant la Chambre basse que des femmes non munies de leur acte de mariage se voyaient illégalement interdites de séjour hôtelier dans plusieurs villes. Pourtant, aucune loi ne prévoit cette mesure, hormis une ancienne note administrative ayant donné lieu à des instructions verbales, au fil des années. Pour Ouahbi, maintenir cet usage devient «discriminatoire».